l'affaire d'Outreau

Je suis restée schotchée devant ma télé cet aprés midi ...

l'affaire c'était ca :

Quote :

2000
décembre : les services sociaux de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) signalent des soupçons d'abus sexuels sur des enfants par leurs parents à Outreau.

http://permanent.nouvelobs.com/societe/20060208.OBS5534.html


donc un juge a été saisi de l'affaire , mais il s'est planté et a emprisonné des gens innocents :

Quote :

Dix-sept accusés, puis finalement treize acquittés, parmi lesquels certains ont passé trois ans en détention préventive. Des vies broyées par la machine judiciaire.
Aujourd'hui, la justice fait son mea culpa et la commission parlementaire s'est emparé du dossier, pour mettre en lumière les dysfonctionnements et s'interroger sur les réponsabilités de chacun.

En fait en regardant les débats hier ou plutot ce "tribunal "je me suis dits mais demain???? 12 flics peuvent débarquer chez moi comme ca ... et m'enfermer pour trois ans !!!! meme si j'ai rien fait ca fait peure !!!!

et puis je me suis dis aussi :

Mais ces pauvres gosses c'est odieux !!!! il fallait aussi agir de suite non?

de toute facon il faut un coupable .... donc ca tombe sur Burgeau il se retrouve seul ... il etait vraiment seul?


isa

Biensur que non, c'est pas le seul décisionnaire dans l'affaire... Y'a des experts, et d'autres magistrats... Mais faut bien une tete de Turc... un exemple.
Quant à l'affaire elle-même, on se rend bien compte que la justice ne va pas toujours dans le bon sens.... J'ai pas vu l'émission car en terme de justice lamentable, j'en ai fait les frais ! Donc, je sais très bien comment ca fonctionne...
Ces messieurs ne pensent qu'à leur plan de carrière et non pas à l'aspect humain d'une affaire... Les procédures avant tout !

http://www.lcpan.fr/emission_video.asp?mode=wmv&leflux=1


isa

J ai regardé de nouveau le débat pas tout car c'est long donc ... en fait ca soulè ve ou ca va remettre en cause beaucoup de choses peut etre ??

comme des méthodes de travail ? la législation aussi ? ... je sais pas a suivre ...

et on se pose des questions ?

quand on entend que:

documents papiers / réalité de l'humain = a 2 univers differents ....

qu'il il y a des professionnels sur le terrain qui ont eu un dialogue un contact d'autres dans les bureaux qui n'ont pas eu ce vécu ... qu'il y a des divergences d'opinions et des décisions a prendre ...

Honnetement ....

quel métier ... ! quelle responsabilité d'avoir de telles décisions, des conclusions a tirer !! sur des etres humains . !!!
Vériter/ mensonge / accusation /diffamation démeler tout ca .. houla ....

C'est une partie compliquée de l'etre humain ca ... bah defois nous disons:

c'est pas humain ca ... voila je m'arrete sur ces questions en fait

isa








[/quote]

L'homme sait juger. Seulement il faut lui donner les moyens de le faire.
Il faut revoir la législation, les moyens mis à disposition, les procédures...

hummmmmmmmmmmm ,

grâce à isa je suis scotché là dessus :

http://www.lcpan.fr/outreau_sommaire.asp


http://www.lcpan.fr/outreau_sommaire.asp

depuis ce matin ......merci ....

humainment passionnant ........

Je ne dirai que ça , je ne veux choquer personne :

J'ai passé 1 semaine ici :



J'aurai pu y passer 2 ans ,ou même 8 : c'est là qu'on met les jeunes profs inexpérimentés ......

bon , on parle un peu à 3 ici , et ça manque un peu d'adulstes , c''est vrai , bin tant pis , j'estime mes interlocutrices alors pourquoi pas s'exprimer ..

même si on n'est pas d'accord forcément , bah c'est la vie ..


voilà j'ai lu ça :

Quote :

Les 13 acquittés ont raconté lors d'auditions poignantes devant les députés leur "vie broyée" par la machine judiciaire et de longs séjours en prison.

.......

Deux des acquittés, l'abbé Dominique Wiel et Roselyne Godard ont cependant refusé d'être associés au "procès" du juge.

"Si, éventuellement, il ne tenait pas le choc face à cette pression, je pense que la société en porterait le poids. Moi, je ne veux pas faire partie de ceux qui seraient responsables éventuellement de sa déchéance", a dit mercredi sur France Inter Roselyne Godard.

bon la fin , c'est clair ,
je rajoute rien

la phrase du début m'a fait penser ça :

certes ,là les gens emprisonnés étaient innnocents , c'est horrible , mais la prison ne "broie" -t-elle pas aussi des gens qui y sont et qui sont pas tous des assassins ....
à 5 ou 6 par cellules etc ......hummm

Quote :

C’est chaque jour que des juges d’instruction emprisonnent à l’aveuglette des citoyens contre lesquels ils n’ont aucune preuve sérieuse, dans le plus total mépris de la présomption d’innocence, pourtant garantie en toutes lettres dans l’article 9 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, socle intangible de notre Constitution. Cette présomption d’innocence est constamment rappelée et tout aussi constamment oubliée, de sorte qu’on peut se demander si elle figure bien au programme de l’Ecole de la magistrature.

ca casse .... ca fou la trouille ...

isa

Quote :

mercredi 22 février 2006, 23h36
Outreau: les juges de Douai renvoient les députés à leurs responsabilités


PARIS (AFP) - Les magistrats de cour d'appel de Douai ont défendu avec vigueur mercredi l'instruction de l'affaire d'Outreau et renvoyé les députés à leurs responsabilités, notamment sur la détention provisoire et la repression de la délinquance sexuelle.

"Je vous en supplie, ne réécrivez pas les décisions de justice, ne jugez pas l'acte de juger. Réécrire l'histoire est toujours plus facile quand on en connaît la fin", a lancé le magistrat Didier Beauvais, à l'époque président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel, chargée de contrôler l'enquête du magistrat instructeur et d'examiner en appel les demandes de mise en liberté.

Le rôle de la chambre, qui a validé l'instruction du juge Fabrice Burgaud, a été très critiquée par les avocats des acquittés.

M. Beauvais s'est défendu en soulignant qu'il y avait "des indices graves et concordants et ensuite des charges" suffisantes à l'époque pour justifier le renvoi de 17 personnes devant la cour d'assises.

Parmi les éléments qui ont emporté la conviction des juges, M. Beauvais a cité les déclarations "convergentes et cohérentes" des enfants accusateurs et le fait que selon les experts ils étaient tous "exempts de tendance à la mythomanie et à l'affabulation".

"Puisqu'ils (les enfants, ndlr) semblaient dire la vérité sur leurs parents, il n'y avait pas de raison particulière de penser qu'ils affabulaient sur d'autres adultes", s'est-il justifié.

Sur la détention provisoire (près de 26 ans au total pour les 13 acquittés), il a renvoyé les députés à leurs responsabilités, soulignant qu'à ce jour "aucune réforme n'a envisagé d'y mettre fin, ou de l'enfermer dans un cadre juridique tellement strict qu'elle en devienne réellement exceptionnelle".

La détention provisoire, il faut "avoir le courage politique sinon de la supprimer du moins de l'enfermer" plus strictement, a-t-il souligné, alors que la pédophilie, le terrorisme et la délinquance sexuelle sont des thèmes qui justifient "les lois les plus répressives et les décisions de justice les plus sévères".

Sur cette question, Aude Lefevre, a suggéré d'"interdire toute mise en détention avant tout procès et d'en accepter le risque".

Sabine Mariette, troisième membre de la chambre de l'instruction entendue, a aussi mis en cause le législateur qui présente le délinquant sexuel comme "un monstre absolu que la justice est sommée de tenir à l'écart le plus longtemps possible".

"Dois-je rappeler que toute remise en liberté est présentée comme attentatoire aux droits des victimes", a-t-elle lancé, regrettant que "l'incarcération ait été érigée en principe de précaution".

"J'aimerais que le législateur ait le courage de supprimer la notion de trouble à l'ordre public" qui justifie souvent les maintiens en détention.

"Il pèse aujourd'hui sur les magistrats une véritable pression, législative et médiatique, pour incarcérer plutôt que libérer (...) Mon regret aujourd'hui est de ne pas avoir résisté à cette pression"", a déclaré Mme Mariette.

Créant un certain malaise chez les députés, l'une des trois derniers magistrats de la chambre de l'instruction entendus, Claire Montpied a confié "avoir eu l'impression que la justice a été rendue par voie de presse" à Saint-Omer et à Paris, estimant que "les conditions de sérénité des débats (devant la cour d'assises) n'avaient pas toujours été réunies".

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Réformer sans se précipiter

Libération: mardi 21 février 2006

par Maurice Zavaro magistrat.

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Quant à l'expérience, cette «lanterne accrochée dans le dos»... J'avoue sourire en entendant un parlementaire s'inquiéter de la jeunesse du juge Burgaud. Ma propre expérience des fonctions judiciaires m'incite à penser qu'un juge plus expérimenté n'aurait pas nécessairement été plus sensible au doute, qu'il n'aurait pas forcément évité les erreurs nées d'une absence de remise en cause et de l'attraction fatale qu'exerçaient des dénonciations fantaisistes... autant que séduisantes ; qui n'a jamais rêvé de la «grosse» affaire ? Mais, à coup sûr, il aurait su les rendre plus difficiles à détecter.

http://www.syndicat-magistrature.org/

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L´affaire d´Outreau n´est pas un dysfonctionnement mais la figure emblématique d´une justice résignée à l´oubli de ses grands principes, sous la pression d´une législation de plus en plus répressive et d´une opinion publique de plus en plus sensible au populisme pénal. Cette volonté de punir ne s´exprime pas que dans le procès pénal. Un nouvel ordre moral s´installe et se propage dans tous les domaines du droit

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Des syndicats de magistrats reprochent pour leur part au ministre de l'Intérieur ses attaques répétées contre des décisions judiciaires, notamment jeudi dernier, lors de la conférence de presse pendant laquelle il a dressé le bilan de son action depuis 2002.

Le Syndicat de la magistrature a menacé Nicolas Sarkozy de poursuites après ses critiques contre le tribunal pour enfants de Bobigny.

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Libération condamné pour injure envers le juge Burgaud
lefigaro.fr (avec AFP).

Publié le 03 avril 2007

Mauviniere/AP.


Le quotidien devra lui verser 20.000 euros d'indemnités.

C’est un point de vue paru en page "Rebonds" et le comparant au criminel nazi Adolf Eichmann qui a conduit le juge Fabrice Burgaud, qui avait effectué l'instruction de la calamiteuse affaire d'Outreau, à poursuivre Libération en justice. Mardi, le tribunal correctionnel de Nanterre lui a donné raison et a condamné le journal pour "injure publique" à payer des amendes et 20.000 euros de dommages et intérêts au magistrat.

Le journaliste auteur de l'article, Emmanuel Poncet, a écopé d'une amende de 8.000 euros, contre 5.000 euros pour l'ex-directeur de publication Serge July. De plus, les deux hommes devront payer solidairement 20.000 euros de dommages et intérêts au juge. Ils devront également prendre en charge les frais de justice, à hauteur de 3.000 euros chacun.

Enfin, Libération devra publier dans les 15 jours un encart titré "Libération condamné pour injure publique", qui reprendra les termes de la condamnation en caractères d'au moins 3,5 cm de hauteur.

http://chroniquesjudiciaires.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/02/07/xxx.html