LouiZeForum
Would you like to react to this message? Create an account in a few clicks or log in to continue.
LouiZeForum

3D vrml
 
HomeHome  SearchSearch  Latest imagesLatest images  RegisterRegister  Log in  3Dchats / forums3Dchats / forums  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

 

 Sans papiers ( Tchétchénie et cie)

Go down 
+3
isa
Soeurdisa
alain
7 posters
Go to page : Previous  1 ... 15 ... 27, 28, 29 ... 31 ... 35  Next
AuthorMessage
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptySat 31 Mar - 19:49

Quote :
Quote :
Quote :
Environ 70 personnes dans les rues de la ville, puis devant le foyer de Geilles, avec les familles.

Voici la prise de parole qui a été faite: (voir aussi pièce jointe)




31 mars 2012. Prise de parole







Aujourd’hui, 31 mars, nous ne sommes pas seuls à manifester notre soutien aux demandeurs d’asile, aux enfants scolarisés sans-papiers et leurs parents.

Notre action s’inscrit dans le cadre d’une journée nationale de mobilisation lancée par RESF. Diverses manifestations ont lieu dans une cinquantaine de départements, une centaine de villes. Le mot d’ordre général est : la loi doit changer, régularisation ! 3 autres slogans ont été choisis : Les enfants à l’école, pas dans les centres de rétention ! Jeunesse sans papiers, jeunesse volée ! Parents sans papiers, vies déchirées !



De nombreuses associations, plusieurs syndicats et partis politiques qui coopèrent régulièrement avec RESF ont appelé à ce rassemblement, l’ont préparé et sont représentés aujourd’hui:

Les Amis du Foyer du Trève, le Comité de vigilance, l’ASDA, la Cimade, et la Ligue des Droits de l’Homme. ATTAC, le parti communiste, le parti de gauche, le NPA, le parti socialiste, et Europe écologie les Verts. La CGT, le SNUIPP, l’Union Syndicale Solidaires et la CFDT. Je les remercie au nom de RESF 01



Ici, dans l’Ain, et particulièrement à Oyonnax, le 31 mars est une date importante pour deux raisons : la ville d’Oyonnax fête le printemps toute la journée, et nous sommes obligés de poser la question : quel printemps pour les migrants ? Quel printemps pour les sans papiers ? Quel printemps pour les enfants étrangers et leurs familles menacés d’expulsion ?



Le 31 mars est aussi la date butoir choisie par la préfecture pour mettre fin à l’hébergement des familles déboutées du droit d’asile, celles qui avaient été regroupées dans ce bâtiment. L’association chargée de cet hébergement, Alfa 3A, a répété de manière insistante aux familles : le 31 mars, c’est fini ! Tout le monde dehors ! Mais que vont-ils devenir ?



Ceux qui ont posé cette question aux responsables concernés ont entendu de curieuses réponses : « ils sont là jusqu’au 31 mars, après, le problème sera réglé ! » Ou encore : « ces gens-là n’ont pas vocation à rester… » Quelles décisions se cachent derrière ces menaces ? Qui peut s’avancer sur la « vocation », comme ils disent, à l’expulsion, alors que des procédures judiciaires sont en cours ? Nous ne pouvons accepter qu’on envisage froidement la mise à la rue d’une centaine de personnes. Nous exigeons qu’un hébergement digne leur soit proposé, dans le respect du droit.



Mais de plus en plus, les droits en France ne sont pas les mêmes pour les citoyens français et pour les étrangers. Une législation à deux vitesses se met en place avec les textes qui se succèdent à un rythme accéléré. Le droit au logement, qui reste déjà théorique pour les citoyens français, n’existe pas pour les demandeurs d’asile en cours de procédure et encore moins quand ils sont déboutés. Les familles que nous accompagnons ont connu les nuits passées à la rue à Bourg-en-Bresse, ou les hébergements uniquement pour la nuit. Le 115 est déjà largement défaillant pour les français sans logis, mais dans l’Ain, des instructions lui ont été données pour qu’il refuse d’héberger les sans-papiers.



Quand on veut bien leur accorder un toit, on leur fait comprendre que c’est déjà bien beau, que c’est provisoire, puisqu’ils « ont vocation » à se faire expulser et qu’il ne faut pas trop en demander. Alfa 3A les déplace comme on déplace des meubles ou des paquets, sans considération pour les attaches qu’ils ont créées, ni pour la continuité de la scolarisation des enfants. Parfois, les enfants ne sont pas scolarisés du tout pendant des semaines, voire des mois. Quand plus de 50 enfants se sont retrouvés à Geilles cet hiver, qui s’est soucié des problèmes matériels que cela posait aux écoles et collèges du secteur ? Quand ce bâtiment déjà vétuste et insalubre a été fermé, plusieurs familles envoyées à Bellignat se sont vu refuser l’accès à l’école pour leurs enfants. Personne ne veut de ces familles.



On leur dit qu’ils encombrent le dispositif d’accueil. M. le Préfet a même parlé de « thrombose ». En diminuant fortement les crédits alloués, on crée une pénurie d’hébergement qui justifie la mise à la rue. On nous a dit qu’ils avaient « tenté leur chance », qu’ils avaient « perdu », et que maintenant ils devaient « laisser la place à d’autres ». La demande d’asile n’est donc plus vraiment considérée comme un droit en France, ce n’est pas une demande légitime, mais un jeu, une loterie. L’OFPRA et la CNDA accordent de moins en moins le statut de réfugié, et on multiplie les barrages. Par exemple, le Kosovo et l’Albanie ont été classés comme « pays d’origine sûrs » pour mieux refuser l’asile à ceux qui fuient ces pays. Mais le Conseil d’État vient de revenir sur cette décision inacceptable en début de semaine.



Les demandeurs d’asile, qui n’ont pas le droit au travail, sont abandonnés à la débrouille, à la charité publique et aux intérêts des patrons qui les emploient illégalement pour mieux les exploiter. Une fois déboutés, ils n’existent plus, invisibles et sans voix, et même quand ils sont régularisés par décision préfectorale, ils doivent payer des sommes extravagantes pour obtenir une carte d’un an, et sont exclus de beaucoup de droits sociaux, contrairement à ce que prétend la propagande xénophobe. Pas de RSA avant trois ans, grande difficulté à obtenir des allocations familiales, ou une aide au logement tenant compte du nombre d’enfants, obligation de repasser le permis de conduire, etc. Nous exigeons les mêmes droits pour les étrangers que pour les citoyens français. Et nous n’oublions pas que les atteintes aux droits des étrangers sont un laboratoire des restrictions de nos droits et de nos libertés. Le traitement des migrants est un révélateur de l’état de la démocratie.

Avec vous tous, RESF rappelle ici son exigence d’une autre politique d’immigration : il faut des mesures d’urgence : interdiction de l’enfermement des enfants dans les centres de rétention, interdiction du démembrement des familles, régularisation des jeunes majeurs scolarisés, et des familles d’enfants scolarisés. Il faut que la loi change, et d’abord la loi CESEDA, le fameux code de l’entrée et du séjour des étrangers en France. La France doit respecter la déclaration universelle des droits de l’homme, la convention internationale des droits de l’enfant, et la convention de Genève.



Merci d’être venus ici à Oyonnax rappeler à ceux qui gèrent l’hébergement des migrants que nous serons vigilants, que nous ne laisserons pas faire. Un toit pour tous, des droits pour tous, pas une seule famille à la rue après le 31 mars !





Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptySun 1 Apr - 12:05

à faire circuler : trois vidéos courtes ( 2 mn chacune ) pour déconstruire les idées reçues concernant les migrants et les migrations .

https://www.dailymotion.com/video/k56Oe71xBrR5x42Uudg#from=embediframe
https://www.dailymotion.com/video/k2OJUnz6fm51Q72Uuen#from=embediframe
https://www.dailymotion.com/video/k3P54J0bXU6VRa2UuBfrom=embediframe
Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyFri 13 Apr - 11:41

Quote :
FAMILLE MAMOÏ / IL FAUT CRIER

Le 6 avril 2012, sans solution de logement suite à la fin de la
trêve hivernale, M et Mme Mamoï gagnent le référé liberté déposé
devant le tribunal administratif. La préfecture est alors dans
l'obligation de les reloger. La famille est laissée dans la rue
pendant le long week-end de Pâques.

Avec deux enfants, Mariame, 9 ans, et Atar, 7ans.

Deux enfants à la rue, pas pour la première fois de leur vie
malheureusement.

Le plaidoyer des représentants de la préfecture a été violent et,
les parents Nane et Amo ont compris ces propos violents puisqu'un interprète
était présent. Des propos leur reprochant de mettre en danger leurs enfants,
et de se mettre volontairement dans cette situation.

En plus de mettre des enfants dans la rue, on peut avec des mots
faire souffrir encore un peu plus leurs parents.

Mardi 10 avril au soir, avec du retard, on indique à la famille
le nom de l'hôtel où ils seront logés jusqu'au 30 avril.

Aujourd'hui, jeudi 12 avril à 6h50 du matin, Mme Mamoï m'appelle pour me dire que la
police est là, dans la chambre d'hôtel. J'entends au loin des injonctions,
des ordres, il faut vider aussi la salle de bains. Nane me dit "ils nous emmènent".
Où ? Au centre de rétention, à Saint Exupéry. Une voix remplace la sienne :
"Qui êtes-vous monsieur", je réponds, mon interlocuteur raccroche avant la fin de
la réponse.

Ainsi, la préfecture relogerait des familles à l'hôtel seulement pour savoir où
les trouver ?

Vendredi dernier, suite au référé liberté gagné, je disais :
"On en est au degré zéro de la défense des Droits de l'Homme et de l'Enfant !
On en vient à se réjouir de ne pas être au degré moins un".

Aujourd'hui je dis :
"Nous sommes plus bas que le degré moins un".

Le vendredi 13 avril, un nouveau référé sera défendu par l'avocat de la famile Mamoï
devant le tribunal administratif, 184 rue Duguesclin. Horaire à déterminer.
Il faut qu'à cette audience la presse et le plus de monde possible se rendent pour crier,
crier comme on peut, avec sa voix, sa plume on sa simple présence.

Martin Galmiche,
Musicien intervenant à l'école primaire.
Parrain républicain de Atar Mamoï.
Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyFri 13 Apr - 13:32

Quote :
Deux urgences :
1) Un lycéen de Poitiers en rétention et menacé d'expulsion à très court terme
2) La préfecture du Rhône est condamnée à loger une famille sans papiers à la rue : le couple et les enfants se retrouvent en rétention !
Les coordonnées des préfectures suivent chacun des textes, celles du ministère et de l'Elysée sont à la fin. L'indignation légitime de chacun doit s'exprimer en des termes qui ne donnent pas prise à des poursuites pour injures ou diffamation.

KEVIN EST AU CRA !
Kevin Kimpécé, jeune lycéen de 19 ans, élève en terminale au lycée Kyoto de Poitiers est actuellement au CRA du Mesnil-Amelot. L'OQTF a été confirmée par le tribunal de Melun, et sa rétention a été prolongée par le juge des libertés. Ce jeune homme est arrivé en France à l'âge de 14 ans avec sa mère et ses frères et soeurs, son père ayant été assassiné en RDC (République du Congo), leur pays d'origine.
Il risque à présent l'expulsion vers un pays où il ne connaît plus personne. Sa mère et sa fratrie sont domiciliés à Poitiers. Il n'a plus aucune attache en RDC, et ce pays ne peut pas être considéré comme un pays sûr. Il y a urgence parce que Kevin peut être expulsé d'un moment à l'autre. Les tribunaux ont suivi la préfecture et c'est vraiment une ignominie. Si le jeune homme, alors encore mineur, a eu des problèmes avec la police et la justice, ce n'est pas une raison pour casser sa vie par une double peine. A plus forte raison si l'on considère l'appréciation particulièrement positive portée sur lui par la direction du lycée hôtelier Kyoto, dans l'attestation de scolarité qu'elle a fournie et figurant au dossier.
Il faut noter tout particulièrement son intégration dans une équipe de travail et le fait qu'il est présenté comme un élève motivé et travailleur. Très bien parti pour le métier de cuisinier qu'il s'est choisi, il devait passer son bac professionnel la fin de l'année.
Aîné de quatre frères et soeurs, lesquels, ainsi que sa mère, ont besoin de lui comme il a besoin d'eux, il doit pouvoir continuer ses études en France et y vivre en famille avec eux.
- Préfecture de la Vienne
Le secrétaire général : jean-philippe.setbon@vienne.pref.gouv.fr
Le Préfet : yves.dassonville@vienne.pref.gouv.fr

Télécopie Pref Vienne : 05 49 88 25 34 05 49 88 25 34

CONDAMNEE A FOURNIR UN HEBERGEMENT A UNE FAMILLE SANS PAPIERS, LA PREFECTURE LA PLACE EN RETENTION !
Astreinte par une décision de justice à héberger une famille en application de la loi sur le logement opposable, la Préfecture du Rhône la loge, 10 avril au soir. La famille quitte la rue pour un hôtel. Mais elle est Famille sans papier : elle est arrêtée le 12 au petit matin et mise la préfecture la met en rétention le 12 avril, arrestation.
La préfecture n’a sans doute pas eu de difficulté à connaître l’adresse ! Elle pourra même affirmer qu’elle a appliqué la loi sur l’hébergement d’urgence.

Le couple et les deux enfants vivent en France depuis septembre 2010. A leur arrivée, le couple originaire d'Azerbaïjan, mais de communauté ethnique minoritaire, dépose une demande d'asile. En vain. En 2011, l'OFPRA puis la CNDA rejettent la demande. La famille se retrouve rapidement à la rue, puis hébergée dans une structure d’urgence au moment du plan froid.
Le 23 février 2012, la préfecture refuse à son tour la demande de titre de séjour et délivre à la famille une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). La famille a contesté devant le tribunal administratif, mais l’audience n’a pas encore eu lieu.

La préfecture avait, par obligation, logé la famille suite au référé que celle-ci a déposé à la fin du Plan froid. (voir sur cette question l'article Fin du Plan froid : Le Tribunal adminsitratif de Lyon condamne l'Etat in « La Gazette Santé Social » : http://www.gazette-sante-social.fr/actualite/actualite-generale-Fin-du-plan-froid-le-tribunal-administratif-de-Lyon-condamne-l-Etat-32755.html).

Cette action en justice pour le droit au logement a-t-elle précipité l'expulsion de cette famille ? Nous ne pouvons pas imaginer que la Préfecture puisse avoir un comportement aussi mesquin.

 Merci de faxer ou mailer à la Préfecture du Rhône en demandant la libération de cette famille.
mél + fax préfet : jean-francois.carenco@rhone.pref.gouv.fr 04 78 60 49 38
mél + fax secrétaire général : josiane.chevalier@rhone.pref.gouv.fr 04 72 61 49 38 ou 04 72 61 60 86
mél + fax directeur de cabinet : bruno.andre@rhone.pref.gouv.fr 04 78 60 15 46
mél + fax directrice de la réglementation : michele.denis@rhone.pref.gouv.fr 04 72 61 62 41
mél + fax sous-directeur de la réglementation : sylvia.legris@rhone.pref.gouv.fr 04 72 61 62 52 ou 04.72.61.63 36


• - Nicolas Sarkozy et ses conseillers Elysée
fax : 01 47 42 24 65
Conseiller spécial :Henri Guaino henri.guaino@elysee.fr
Secrétaire général xavier.musca@elysee.fr
guillaume.larrive@elysee.fr
- Ministère de l'Intérieur
claude.gueant@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet : stephane.bouillon@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet-adjoint : georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr
- Les membres du cabinet chargés de l'immigration :
pierre.regnault-de-la-mothe@interieur.gouv.fr
henri.zeller@interieur.gouv.fr
christophe.reynaud@interieur.gouv.fr
- Secrétariat général à l'Immigration :
Fax: 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 01 77 72 62 00
Secrétariat général : stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr
Directeur de cabinet : gautier.beranger@immigration-integration.gouv.fr
Chef de cabinet : charlotte.orgebin@immigration-integration.gouv.fr
guillaume.larrive@elysee.fr
georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr
henri.zeller@interieur.gouv.fr
Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyMon 23 Apr - 14:19

Quote :




Sur le vol AF888 Paris-Kinshasa on ne badine pas avec le bac !
23 avril 2012 | Par RESF - Mediapart.fr
Sur le vol AF888 Paris-Kinshasa on ne badine pas avec le bac !

Nous sommes le 19 avril 2012 aéroport de Roissy Charles de Gaulle dans le terminal 2C, les vacances scolaires battent leur plein. A l'enregistrement des bagages, on sent l'euphorie du voyage chez les passagers du vol AF888 de 10h45 à destination de Kinshasa. Kevin KIMPEFE en classe de terminale au lycée Kyoto à Poitiers fait aussi partie du voyage mais lui est déjà au pied de l'avion sur le tarnac, dans un fourgon de police et sera monté en premier au fond de l'appareil. Menotté, encadré par 4 policiers dont 3 en civil, contrairement aux autres passagers, il n'a pas choisi de faire ce voyage. Pourquoi est-il là alors ? Il a 19 ans, il est sans-papiers, donc indésirable et doit être banni du territoire français...
Léon, passager en classe Affaires ne pouvait pas voir Kevin de sa place mais vers 10H30 des cris stridents provenant du fond de l'appareil commencent à retentir dans tout l'avion "ne me laissez pas partir ! Aidez-moi aidez-moi ! Je passe mon bac dans 2 mois ! ". Plus personne ne pouvait dire "je ne savais pas, je n'ai rien entendu, je n'ai rien vu". Installé en Belgique, Léon est père d'un jeune homme du même âge que Kevin. Il se dit qu'il ne peut pas laisser faire ça, que ça pourrait être son fils ! Il repense alors au papier qui parle de ce jeune majeur scolarisé et sans-papiers que lui avaient remis quelques heures plus tôt des militants venus sensibiliser les passagers à la cause de Kevin. Il relit l'histoire du lycéen et se lève aussitôt puis se dirige d'un pas déterminé vers le fond de l'avion. Un autre passager est déjà debout et demande aux policiers à ce que le calme soit rétabli à bord car les cris du jeune homme font peur à ses enfants. "Ne vous inquiétez pas, rasseyez-vous et il va se calmer quand l'avion décollera !".
Kévin est en larmes... Léon s'approche de Kevin. Ce dernier le supplie d'un regard atterré de l'aider et lui explique en suffoquant qu'il n'a plus personne à Kinshasa. En effet, le père de Kevin a été assassiné et suite à ce drame la famille a rejoint la France en 2006 laissant derrière elle un passé douloureux. Kevin était alors âgé de 14 ans, un âge sensible. La famille endeuillée s'est installée à Poitiers où elle a pu reconstruire une vie, certes jalonnée parfois d'épisodes difficiles car il y a des souffrances qui laissent des cicatrices indélébiles dans une vie mais Kevin a su surmonter ses difficultés. Un récit de vie auquel nul ne peut rester insensible et encore moins les passagers du vol AF888 qui avaient conscience que l'avenir tout entier de Kevin était entre leurs mains et qu'il s'agissait là de porter assistance à une personne en danger. Les passagers décident alors dans leur grande majorité de se lever et de ne plus se rasseoir tant que le futur bachelier ne serait pas débarqué.
Parmi eux, Daida. lycéenne de 16 ans en classe de seconde. Elle va passer ses vacances avec ses deux sœurs cadettes chez ses grands-parents à Kinshasa. Elle aussi ne comprends pas que son pays la France qu'elle a toujours imaginé comme un pays respectueux de la dignité humaine, puisse traiter de la sorte un lycéen pour le simple fait qu'il n'a pas les bons papiers. Profondément choquée par ce qui se passe sous ses yeux, elle appelle sa mère d'origine indo-africaine qui approuve d'emblée l'acte courageux et solidaire de sa fille et l'incite à ne pas céder à la pression des CRS qui ont envahi massivement l'avion afin de dissuader la résistance grandissante. Une policière filme avec une caméra les visages des passagers toujours debout et refusant d'obéir aux forces de l'ordre qui les menacent de poursuites judiciaires pour rébellion. Le bras de fer entre passagers et policiers dure deux longues heures, durant lesquelles pas une seule fois le commandant de bord ne se sera manifesté !
Le vol décollera à 13H mais sans Kevin qui a pu assister à son audience du juge des libertés et de la détention à Meaux le lendemain. Il est libre et a rejoint sa maman et sa fratrie à Poitiers. Merci aux passagers du vol AF888 pour leur courage.
Un passager a été choisi parmi tant d'autres et a été débarqué pour s'être indigné contre l'expulsion de Kevin. Nous ne savons pas ce qu'il est advenu de lui.
Quant à messieurs Sarkozy et Guéant, sachez qu'au pays des Droits de l'Homme et du Citoyen, on n'expulse pas des lycéens, on ne démembre pas des familles, sans qu'il y ait de résistance ! Des voix continuent et continueront de s'élever tant qu'en France règnera cette politique inhumaine et attentatoire du chiffre qui va à l'encontre des valeurs inscrites sur le fronton de nos édifices publics, ces mêmes valeurs pour lesquelles des femmes et des hommes vivent et respirent.

Malika CHEMMAH RESF 93

URL source: http://blogs.mediapart.fr/blog/resf/230412/sur-le-vol-af888-paris-kinshasa-ne-badine-pas-avec-le-bac









Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyWed 25 Apr - 13:38

Quote :




Deux mineurs en rétention



La grand messe des élections se déroule, le premier tour a eu lieu dimanche.

Loin des médias, des plateaux télé, hors de la connaissance des citoyens, mais en leur nom, les préfectures poursuivent leur sale boulot. Nouvelle cible, les mineurs presque majeurs. Systématiquement accusés de fraude, ces mineurs sont placés en rétention, les préfectures contestent les actes d’état civil, bien que seules les pièces délivrées par l'autorité souveraine d'origine fassent foi. Elles les soumettent à des tests osseux dont la validité n'est reconnue ni légalement ni physiquement, car ils comportent une marge d’erreur de 18 mois et ne peuvent pas établir l’âge d’un jeune.



Au total, personne ne sait exactement ce qui est vrai, ce qui est à moitié vrai ou totalement inventé dans ces biographies de malheureux gamins qui traînent des vies de misère de Yaounde ou de Brazzaville à l'Essonne, à Lyon ou à Pithiviers pour aboutir au CRA de Palaiseau ou à celui du Mesnil-Amelot. Mais finalement, qu'ils aient 15 ans et demi ou 18 ans et trois mois, quelle importance ? A l'évidence, l'humanité la plus élémentaire devrait conduire à prendre les mesures les plus à même de les aider à se sortir des situations insupportables qu'ils ont connues et non pas à ajouter de l'odieux à l'horreur comme semblent vouloir le faire certains préfets et ministres.



Le Front national n’a pas gagné les élections, Le Pen ne sera pas le prochain président, pourtant c’est sa politique et ses pratiques de brute qui s’appliquent déjà dans le secret des centres de rétention. Contre les plus faibles, les plus démunis, des jeunes orphelins avec peu ou pas de soutien. Ne laissons pas faire.

Pour faire savoir ce qu'on pense de leur politique à l'encore président, au ministre et à leurs collaborateurs sans donner prise aux accusations de calomnie ou d'injure, coordonnées ci-dessous. Les préfets après chaque situation.

Nicolas Sarkozy et ses conseillers Elysée fax : 01 47 42 24 65

Conseiller spécial Henri Guaino henri.guaino@elysee.fr

Secrétaire général xavier.musca@elysee.fr

guillaume.larrive@elysee.fr



Ministère de l¹Intérieur

claude.gueant@interieur.gouv.fr

Directeur de cabinet : stephane.bouillon@interieur.gouv.fr

Directeur de cabinet-adjoint : georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr

Les membres du cabinet chargés de l¹immigration :

pierre.regnault-de-la-mothe@interieur.gouv.fr

henri.zeller@interieur.gouv.fr

christophe.reynaud@interieur.gouv.fr



Secrétariat général à l¹Immigration :

Fax: 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00

Secrétariat général secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr

Secrétaire général : stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr

Directeur de cabinet : gautier.beranger@immigration-integration.gouv.fr

Chef de cabinet : charlotte.orgebin@immigration-integration.gouv.fr







Alain KUITANG KENGNE



Son acte de naissance le fait naître le 10 mai 1995.

Les tests osseux lui donnent 19 ans en novembre 2011 et 18 ans en avril 2012 ! Il rajeunit !!! C’est aussi convaincant que l’estimation au doigt mouillé, quelle fiabilité et c’est sur cette base qu’on enferme un jeune ! Mais c’est plus facile de déclarer quelqu’un majeur pour l’expulser que de lui venir en aide.



Alain dit :

Je suis un jeune camerounais, j’aurai 17 ans le 10 mai. Mes parents sont morts. Je n’ai plus que ma petite sœur au pays, qui vit chez nos voisins.

Je suis arrivé en France le 20 mars 2011 avec l’aide d’un monsieur malien qui m’a proposé de travailler pour lui sans rémunération, en échange de quoi il me paierait mon billet d’avion pour la France. J’ai travaillé pour lui pendant 2 ans. Il m’a ensuite payé mon billet d’avion. Il m’a prêté des papiers et je suis arrivé à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. A mon arrivée, le monsieur malien était là. Il m’a donné 50€ et m’a dit que je devais me débrouiller seul désormais.

J’ai pris le RER jusqu’à la Gare du Nord. Je dormais dans la rue faisais la manche dans le RER B. Un jour, je suis descendu à la station Massy-Verrières et je suis entré dans un commissariat car j’avais très froid et je ne savais pas où aller. Je leur ai montré mon acte de naissance. Les policiers m’ont dit que je ne pouvais pas être pris en charge car tous les dispositifs étaient saturés en région parisienne et que je devais donc attendre.



Puis, en novembre 2011, j’ai été arrêté parce que j’avais tenté de voler dans une pharmacie. J’ai été amené au commissariat de Sainte Geneviève. Je leur ai donné mon certificat de naissance mais j’ai été emmené à l’hôpital pour faire des examens qui m’ont déclaré majeur. On m’a donné une obligation de quitter le territoire français sans délai et on m’a laissé partir.

Ensuite, au mois de décembre 2011, j’ai été arrêté pour avoir tenté de dérober un pantalon et des chaussettes parce que j’avais froid. J’ai été amené au commissariat d’Evry. Vu que j’avais déjà été arrêté en novembre, j’ai déclaré un faux nom et une fausse nationalité comme le monsieur malien me l’avait conseillé. Toutefois, au cours de la fouille, les policiers ont trouvé mon acte de naissance. J’ai été relâché mais on ne m’a pas rendu mon acte de naissance.

J’ai continué à mendier à Paris et j’ai pu récolter la somme de 60€. En janvier 2012, j’ai décidé de partir à Lyon où j'ai été pris en charge par l'ASE à partir du 14 février sur décision d'un juge des tutelles des mineurs. Je n’ai pas dit ma vraie identité et ma vraie date de naissance au juge et à mon assistante sociale car j’avais peur que la préfecture me retrouve, je n’ai pas osé dire que la police avait mon acte de naissance.

Mon assistante sociale et le juge m'ont conseillé de suivre une formation, mais je n’ai pratiquement pas été à l’école. Comme j'étais très intéressé par l’armée, j'aurais pu entrer dans la Légion étrangère, mais je devais être majeur et en possession d'une pièce d'identité. En avril, j’ai donc décidé de partir seul à Paris pour récupérer les documents dont j’avais besoin, pour la légion étrangère et pour le juge des tutelles des mineurs.

Mais à Paris, j'ai à nouveau été interpellé, les tests osseux m’ont donné 18 ans. Le 06 avril 2012, un arrêté de placement en rétention de monsieur le préfet de l’Essonne m’a été notifié et depuis je suis au CRA de Palaiseau. J’ai fait un recours contre l’arrêté de placement qui a été rejeté, j’ai ensuite déposé un référé-liberté qui a été rejeté.

Pourtant un fax avait été envoyé par le juge des tutelles des mineurs de Lyon confirmant qu’une ordonnance avait bien ouvert une mesure de tutelle à mon égard et le commissariat d'Evry m'avait transmis une copie de mon acte de naissance.

Le 17 avril 2012, j’ai été présenté à mon consulat.

Malgré tout cela, Alain KUITANG KENGNE est maintenu en rétention !



Coordonnées du préfet de l’Essonne :

préfet : michel.fuzeau@essonne.gouv.fr

secrétaire général : pascal.sanjuan@essonne.gouv.fr

éloignement : isabelle.bromboszcz@essonne.gouv.fr





Tous les ingrédients d'un mauvais roman,

Grace KIBAKALA NZOUSSI

Grace scolarisée au lycée Blanche de Castille à Pithiviers (Loiret) vient de rater deux semaines de cours.

C'est une élève de seconde de presque 16 ans, comme tout le monde, si ce n'est qu'elle vient du Congo et vit chez sa cousine et tutrice légale.

Sa tutrice a demandé à la Sous-Préfecture du Loiret le document de libre circulation pour mineurs, comme pour tous les mineurs nés à l'étranger vivant dans une famille régularisée.

Suite à une convocation de la gendarmerie, sa la tutrice et Grace, munie de son passeport attestant qu’elle est née en 96, se sont précipitées le 06 avril 2012 au rendez-vous, pensant récupérer le document de libre circulation.

Cependant, tout a tourné à la catastrophe :

Ce rendez-vous était une convocation piège. Grace a été arrêtée, accusée d'avoir de faux papiers et d'être majeure. Une fouille chez les tuteurs s’en est suivie et n’a apporté aucune preuve. Elle a pourtant été jetée en rétention au Mesnil-Amelot, dans un monde d'adultes qu'elle ne sait pas encore affronter. Lors de l’audience au tribunal administratif, Grace apprenait que le passeport qu’elle avait apporté à la gendarmerie a disparu.



Elle est très isolée, perdue dans cette prison, au milieu des adultes, essentiellement des hommes. Sa tutrice n'a pu passer la voir qu'une fois, car le transport coûte une cinquantaine d’euros et 6 heures de déplacement, pour 30 minutes de visite au parloir.



Grace avait un avocat, mais tous ses recours ont été perdus. Pour l’administration et la justice, Grace serait majeure, sans que l’on sache vraiment quelles en sont les preuves alors que des documents qui n'ont pas encore été examinés semblent attester du contraire.



Le passeport remis à la gendarmerie et qui aurait disparu, ainsi que l’attestation d’identité consulaire présentée à son inscription au lycée, sont des pièces délivrées par des autorités souveraines et font foi en France, prouvant qu’elle est bien mineure.



Pour ceux qui ont rencontré cette jeune fille et lui ont parlé chaque jour ainsi qu'à ses tuteurs, il ne fait aucun doute que Grace est loin d’avoir 18 ans !

Il est grand temps, maintenant, de le faire savoir par notre mobilisation et de faire cesser ce scandaleux enfermement !

Nous demandons au préfet du Loiret de reconnaître la minorité de Grace, d’annuler l’Obligation de Quitter le Territoire Français dont elle fait l’objet et d’ordonner sa libération immédiate.





signez et faites signer la pétition http://resf.info/P2261 et écrivez au préfet du Loiret





Coordonnées :

Préfecture du Loiret

181 rue de Bourgogne
45042 ORLEANS Cedex 2
tél. : 0 821 80 30 45 / 02 38 53 32 48
Fax : 02 38 53 32 48

Préfet :

Michel CAMUX : michel.camux@loiret.gouv.fr

Directeur de Cabinet :

Yann DROUET : yann.drouet@loiret.gouv.fr

Bureau du Cabinet :

Laurent BIGAULT : laurent.bigault@loiret.gouv.fr

Tel. : 02 38 81 40 15
Fax : 02 38 81 40 19









Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyWed 2 May - 1:44

Quote :






LA MACHINE A EXPULSER TOURNE A PLEIN RENDEMENT

Trois situations inacceptables. Deux de mineurs étrangers et une d'un père d'un enfant scolarisé que le gouvernement et les préfets accablent pour rien. Pour le principe. Parce que force doit rester à l'administration. Et que les préfets ont des objectifs chiffrés à l'unité près d'expulsions à atteindre. Sur ordre du président et de ses collaborateurs, ministre et préfets.
Ci-dessous les coordonnées de l'Elysée et de Guéant. A qui on dit ce qu'on pense de leur attitude et de leur politique sans donner prise aux accusations d'injure ou de calomnie.
Nicolas Sarkozy et ses conseillers Elysée fax : 01 47 42 24 65
Conseiller spécial Henri Guaino henri.guaino@elysee.fr
Secrétaire général xavier.musca@elysee.fr
guillaume.larrive@elysee.fr

Ministère de l¹Intérieur
claude.gueant@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet : stephane.bouillon@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet-adjoint : georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr
Les membres du cabinet chargés de l¹immigration :
pierre.regnault-de-la-mothe@interieur.gouv.fr
henri.zeller@interieur.gouv.fr
christophe.reynaud@interieur.gouv.fr

Secrétariat général à l¹Immigration :
Fax: 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
Secrétariat général secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr
Secrétaire général : stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr
Directeur de cabinet : gautier.beranger@immigration-integration.gouv.fr
01 77 72 62 66
Chef de cabinet : charlotte.orgebin@immigration-integration.gouv.fr
01 77 72 62 40

Le préfet de l’Essonne va expulser illégalement un mineur
Alain KUITANG KENGNE est mineur isolé. Il est enfermé au centre de rétention de Palaiseau depuis 25 jours sur décision du Préfet de l’Essonne. Le 30 avril 2012, une place lui était réservée sur le vol Paris-Yaoundé.
Arrivé en France en mars 2011, Alain a connu la rue pendant plusieurs mois avant d’être placé sous la responsabilité de la Maison du Rhône, à Lyon, par un juge des tutelles.
Début avril, il se fait arrêter en région parisienne. Le Préfet de l’Essonne l’envoie en rétention, ignorant l’acte de naissance d’Alain, méprisant le jugement du magistrat de Lyon. Il estime plus profitable à ses intérêts de se fier aux résultats de tests osseux pratiqués en novembre 2011 et avril 2012. Des tests osseux dont la fiabilité est contestée scientifiquement. La preuve : les premiers lui donnent 19 ans, les seconds pratiqués six mois plus tard, 18 ans.
Hier, 30 avril, Alain a refusé d’embarquer. Il a été ramené au CRA de Palaiseau. Il en est à son 25ème jour de rétention, le Préfet en a demandé la prolongation.
Pourtant, le laissez-passer consulaire obtenu des autorités camerounaises pour permettre son expulsion atteste de ce qu'Alain est mineur. Ce document a été produit devant le juge des libertés et de la détention, en vain.
Le juge, la police, le ministre de l'Intérieur appliquent la politique du président : expulser beaucoup, expulser à tout prix, expulser des familles, expulser des lycéens, expulser des mineurs. Faut qu'ça saigne pour que ça paye électoralement !
Alain subira demain, 2 mai, une seconde tentative d'expulsion. Les policiers la lui ont promise musclée : balayette pour le mettre à terre, menottes dans le dos, camisole et scratch autour de jambes, porté dans l'avion comme un paquet, bâillonné, attaché à son siège.
On n'a plus que quelques heures pour empêcher cette expulsion. France culture diffusera une interview d'Alain demain matin à 7 h et à 8h.

Pour davantage d'infos, voir le blog RESF sur Médiapart :
http://blogs.mediapart.fr/blog/resf/280412/ces-gamins-que-sarkozy-bousille
Préfecture de l'Essonne : fax : 01 69 91 90 22
Préfet : michel.fuzeau@essonne.gouv.fr
directeur de cabinet : claude.fleutiaux@essonne.gouv.fr
Secrétaire général : pascal.sanjuan@essonne.gouv.fr, fax : 01 69 91 97 46
Directrice immigration et intégration : pascale.cuitot@essonne.gouv.fr
Eloignement : fax 01 69 91 96 06


Grace, 16 ans, congolaise (Brazzaville), condamnée à 45 jours d'emprisonnement au Mesnil-Amelot
Grâce, lycéenne de Pithiviers (Loiret) a été arrêtée il y a 25 jours à la gendarmerie de Malesherbes à l'occasion d'une convocation piège. La préfecture du Loiret l'accuse d'avoir utilisé un faux passeport pour entrer en France et d'être en réalité majeure. Ce que sa famille et le consul du Congo contestent. En principe, le consulat du Congo ne devrait pas délivrer le laissez-passer nécessaire à son expulsion, ayant dèjà remis à Grâce en septembre 2011 un certificat d'identité attestant qu'elle est née en 96, donc mineure. Mais, pris dans une logique délirante, appliquant mécaniquement des lois et des règles absurdes, l'administration, la justice et la police s'unissent pour broyer les espoirs et la vie de tout jeunes gens. Grâce vient de subir 25 jours d'emprisonnement au CRA du Mesnil-Amelot. Aujourd'hui, le Juge des libertés et de la détention de Meaux, un brave homme, visiblement désolé de ce qu'il fait, vient de lui infliger 20 jours de plus. La machine folle entraîne aussi dans sa course des hommes de bonne volonté.
Pour demander la libération de Grâce, continuez à signer la pétition http://resf.info/P2261
et écrivez au préfet du Loiret.

Coordonnées :
Préfecture du Loiret
181 rue de Bourgogne
45042 ORLEANS Cedex 2
tél. : 0 821 80 30 45 / 02 38 53 32 48
Fax : 02 38 53 32 48
Préfet :
Michel CAMUX : michel.camux@loiret.gouv.fr
Directeur de Cabinet :
Yann DROUET : yann.drouet@loiret.gouv.fr
Bureau du Cabinet :
Laurent BIGAULT : laurent.bigault@loiret.gouv.fr
Tel. : 02 38 81 40 15
Fax : 02 38 81 40 19

Agir en urgence pour la libération de Vincent, père du petit Julien
Vincent de Paul MBAPTE, camerounais, 31 ans, est en rétention au CRA du Mesnil-Amelot depuis le 16 avril , après notification d’une OQTF du préfet d’Eure et Loir. Les différentes procédures engagées, demande d’assignation à résidence devant le JLD de Meaux et recours devant le tribunal administratif de Melun, n’ont permis ni de le faire sortir, ni d’annuler l’OQTF.
Vincent de Paul est arrivé en France il y a 9 ans, comme nombre de ces jeunes que des clubs de football font venir pour les tester et éventuellement les recruter. Il sera licencié pendant un an par le club de Wasquehal Capreau, à côté de Lille, qui ne fait aucune démarche pour sa régularisation et qu’il quitte au bout d’un an.
En 2005, il fait la connaissance de Corinne KOUAKOU, jeune femme de nationalité ivoirienne, titulaire d’un titre de séjour, avec laquelle il va former un couple heureux qui dure encore aujourd’hui. Ils ont un enfant d’un an et demi. C’est pour pouvoir aussi régulariser sa situation et notamment consolider cette vie de couple par un Pacs ou un mariage, rendus difficiles par l’absence de papiers, que Vincent de Paul MBAPTE avait déposé en 2010 une demande de titre de séjour, qui a déjà donné lieu à une OQTF du préfet de Seine-Saint-Denis fin 2010, confirmée par le TA de Montreuil.
Le 16 avril 2012, en allant travailler sur un chantier à Chartres (il faut faire vivre sa famille), il est interpellé puis placé en rétention au Mesnil Amelot.
En 2010 comme aujourd’hui les préfectures s’acharnent à considérer que le jeune homme ne justifierait pas « d’obstacles l’empêchant de poursuivre une vie privée et familiale normale dans un autre pays que la France ou dans son pays d’origine accompagné de sa compagne et de son enfant ». La réalité est tout autre :
Vincent n’a plus de liens avec son pays d’origine, son père est décédé et sa mère vit en France depuis longtemps avec un titre de séjour « résident ». Elle est d’ailleurs gravement malade et le sort réservé à son fils ne risque pas d’améliorer son état.
Il a en France ses liens privés et familiaux, il vit en France depuis 9 ans, pays où vivent sa sœur française, sa mère (résidente), sa compagne de longue date, Corinne KOUAKOU (titre vie privée et familiale), ivoirienne, et son enfant, Julien, né à Bry sur Marne le 24.1.2011.
Il a fourni toutes les preuves de cette situation, toute la famille vit depuis longtemps à Noisy le Grand où elle est honorablement connue. Où sont le droit à une vie familiale normale et les droits de l’enfant ?
Vincent de Paul MBAPTE est camerounais et sa compagne ivoirienne et en situation régulière. Les deux parents vivent en France aux côtés de leur mère respective dont chacune est également en situation régulière et résidente.
Une reconduite brutale à la frontière reviendrait de fait à séparer le fils de sa mère, de sa compagne et de son enfant. Ou à obliger sa famille à quitter un pays où elle a droit de séjour pour s'établir dans un pays dont l’un ou l’autre ne serait pas ressortissant.

Nous demandons aux préfets de l’Eure et Loir, signataire du refus de séjour avec OQTF, et au préfet de Seine et Marne, en charge de son exécution, de bien vouloir réexaminer cette situation, d’abroger une décision qui apparaît injuste et de faire libérer Vincent de Paul pour le rendre à l’affection des siens.

• Préfecture de Seine et Marne
Préfet : Pierre MONZANI Mail : pierre.monzani@seine-et-marne.gouv.pref.fr
Fax du secrétariat du préfet : 0164717503
Directeur de cabinet du préfet : Maurice TUBUL maurice.tubul@seine-et-marne.gouv.pref.fr
Fax : 0164717525
Secrétaire général : Serge GOUTEYRON
serge.gouteyron@seine-et-marne.gouv.pref.fr

• Préfecture d’Eure et Loir

Préfet : Didier MARTIN
Mail : didier.martin@eure-et-loir.gouv.pref.fr
Directeur de cabinet : M. Guillaume Robillard
Mail : guillaume.robillard@eure-et-loir.gouv.pref.fr
Secrétaire général : M. Blaise GOURTAY




--------------------------------------------------------------------------------













Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyMon 7 May - 10:31

FIN de rubrique ??????

Quote :



UN MORATOIRE SUR LES EXPULSIONS MAINTENANT, PRELUDE A UNE PROFONDE EVOLUTION



Le Réseau Education sans frontières (RESF) se félicite de la défaite de Nicolas Sarkozy dont l'histoire retiendra qu'en dix années, de l'Intérieur à l'Elysée, il a emprisonné en centre de rétention plus d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants étrangers sans papiers et en a expulsé de deux à trois cent mille. Il est à son tour expulsé de l'Elysée. Bon débarras.



Son successeur a affirmé vouloir mener "une autre politique migratoire fondée sur des règles transparentes, stables et justes (...) et conduite dans le respect de la dignité de tous les êtres humains qui sont sur notre territoire" (courrier au RESF et à l'OEE du 20 février 2012

http://www.educationsansfrontieres.org/IMG/fckeditor/UserFiles/RESFRe´ponseF H.pdf ) .

Même si ses engagements ont été limités et prudents, cette volonté du Président Hollande devrait marquer une rupture avec la xénophobie d'Etat, se traduire par un profond réexamen du code de séjour des étrangers et des demandeurs d'asile (CESEDA) et permettre de répondre aux exigences minimum qui ont été portées par le RESF et par les militants et élus de gauche sous les quinquennats de Chirac et de Sarkozy :

* Conformément aux engagements écrits pris par le candidat Hollande (courrier au RESF et à l'OEE du 20 février 2012), le placement en rétention des mineurs devra être interdit, la gratuité de l'AME rétablie, la liste des pays dits sûrs supprimée, le droit d'asile pleinement restauré.

* De même les parents d'enfants scolarisés ou les sans papiers ayant un travail déclaré ou au noir devront être régularisés, conformément aux engagements pris par le Parti Socialiste et plusieurs fois évoqués par le candidat.

* Même si, de façon incompréhensible, cet aspect de la question ne figure pas dans le programme du Parti Socialiste ni dans celui de son candidat, le RESF maintient son exigence de la régularisation des jeunes majeurs scolarisés, sauf à souhaiter voir les élèves des lycées des jeunes concernés défiler par centaines sous Hollande comme ils l'ont si souvent fait sous Sarkozy avec la solidarité de militants et d'élus des partis de gauche, dont le Parti Socialiste.

* Le démembrement des familles (l'expulsion d'un père ou d'une mère tandis que le conjoint et les enfants restent en France), mesure inhumaine s'il en est, devra être interdit.

* Les taxes prohibitives perçues sur la délivrance des titres de séjour doivent être réduites, ramenées, par exemples à celles exigées pour la délivrance d'un passeport français (80 €)

* L'accueil des étrangers, y compris ceux en situation régulière, est actuellement organisé dans certaines préfectures dans des conditions dégradantes. Il convient d'y remédier très rapidement.

Ces mesures, et celles concernant les autres catégories de sans papiers devront être prises au plus vite. Nous avons cependant conscience de la difficulté à décider et à organiser ces dispositifs en quelques jours.

Aussi nous semble-t-il indispensable et urgent que le président de la République prenne dès son entrée en fonction une mesure forte, à la fois symbolique, et qui concrétise aux yeux de tous que les promesses électorales ne sont pas du vent : un moratoire sur les expulsions.

L'expulsion est, en effet, une mesure d'une extrême gravité, propre à mettre en cause la vie, l'avenir, de ceux sur lesquels elle s'abat. C'est tout à la fois une arrestation impromptue, une garde à vue, un emprisonnement (jusqu'à 45 jours !), la perte de son travail, de son logement, la spoliation des biens accumulés, la rupture définitive avec son milieu, ses amis, sa famille et une humiliation dont on ne se remet pas : le pays qu'on avait choisi vous rejette et vous dépose, parfois dans la tenue dans laquelle vous avez été arrêté, à la queue de l'avion, sur le tarmac d'un aéroport ou rien ni personne ne vous attend.

La volonté exprimée par le président d'une "une autre politique migratoire" respectant "la dignité de tous les êtres humains" impose la refonte du CESEDA. Il serait dès lors inacceptable que des hommes, des femmes, des enfants soient expulsés sur la base de textes hérités du sarkozysme et promis à la corbeille très vite. Décréter un moratoire sur les expulsions est une mesure conservatoire à laquelle le nouveau pouvoir ne saurait se dérober. Le changement, c'est maintenant.














Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyWed 9 May - 23:08

Quote :


PREFECTURE DE POITIERS : FAUT BIEN GAGNER SA VIE.
Nika PEIKRISHVILI était jusqu’à ce matin scolarisé au lycée professionnel LE DOLMEN à Poitiers en 2 CAP vente. Il est arrivé en France en 2008 alors qu’il n’avait que 16 ans, en passant par la Pologne. Sa maman et son grand frère était déjà à Poitiers depuis 2006. Les adultes ont été déboutés du droit d’asile. Ils ont trouvé refuge à la Communauté Emmaüs de Vendée où ils travaillent à la satisfaction de tout le monde. La famille s’est agrandie avec la naissance de deux petites filles. Nika a continué sa scolarisation à Poitiers, tout en passant toutes ses vacances à Emmaüs. Mais à sa majorité, en juillet 2011, on lui a signifié qu’il était Dubliné (c'est à dire promis à une première expulsion vers le pays par lequel il est entré en Europe avant une seconde expulsion vers son pays d'origine). Ce matin, il est allé avec l’assistante sociale à un rendez-vous de la préfecture de Poitiers. Il a été arrêté par la police à la sortie de la préfecture. Il est actuellement conduit vers le CRA 2 de Mesnil-Amelot, où il va arriver dans la nuit. Un avion pour la Pologne est déjà prévu pour demain matin 9h40. C’est un jeune majeur qui va devenir « isolé »…
Félicitations au préfet et à son secrétaire général (qui, courageusement ne prend personne au téléphone) : ils auront l'honneur odieux d'être les derniers préfets de l'ère Sarkozy à avoir tenté d'expulser un lycéen.

Les adresses auxquelles dire (sans injure ni diffamation) tout le bien qu'on pense d'eux, et du même coup, bon débarras !

Préfecture de la Vienne :
éléphone préfecture Poitiers : 05 49 55 70 00 fax : 05 49 88 25 34
yves.dassonville@vienne.gouv.fr
courrier@vienne.gouv.fr
jean-philippe.setbon@vienne.gouv.fr
paquita.bannier-gauthier@vienne.gouv.fr

Nicolas Sarkozy et ses conseillers Elysée fax : 01 47 42 24 65
Conseiller spécial Henri Guaino henri.guaino@elysee.fr
Secrétaire général xavier.musca@elysee.fr
guillaume.larrive@elysee.fr

Ministère de l¹Intérieur
claude.gueant@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet : stephane.bouillon@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet-adjoint : georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr
Les membres du cabinet chargés de l¹immigration :
pierre.regnault-de-la-mothe@interieur.gouv.fr
henri.zeller@interieur.gouv.fr
christophe.reynaud@interieur.gouv.fr

Secrétariat général à l¹Immigration :
Fax: 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
Secrétariat général secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr
Secrétaire général : stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr
Directeur de cabinet : gautier.beranger@immigration-integration.gouv.fr
01 77 72 62 66
Chef de cabinet : charlotte.orgebin@immigration-integration.gouv.fr
01 77 72 62 40



Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyFri 11 May - 21:28

Quote :



Ils sont trois --au moins trois ! et probablement beaucoup plus--, pères d'enfants français en rétention et menacés d'expulsion à court terme. Deux au Mesnil-Amelot, un à Vincennes.
Gervais Gantchou dont on lira l'histoire ci-dessous, Rody Sula, Congolais (RDC), en France depuis 1990. Toute sa famille vit en France, il est père de 6 enfants français. Tous deux sont en grève de la faim, ainsi qu'un étudiant (RDC), Serge Musasa Musuba, en France depuis 2000.
Nabil ARAB, Marocain, père d'un fils français de 7 ans est au CRA de Vincennes. OQTF pris par le préfet du 92 (pierre-andre.peyvel@hauts-de-seine.gouv.fr )
Pour faire savoir l'estime que vous portez aux préfets expulseurs et aux has been ministériels et présidentiels sur le départ (sans donner prise aux poursuite pour injure ou diffamation) :

Nicolas Sarkozy et ses conseillers Elysée fax : 01 47 42 24 65
Conseiller spécial Henri Guaino henri.guaino@elysee.fr
Secrétaire général xavier.musca@elysee.fr
guillaume.larrive@elysee.fr

Ministère de l¹Intérieur
claude.gueant@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet : stephane.bouillon@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet-adjoint : georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr
Les membres du cabinet chargés de l¹immigration :
pierre.regnault-de-la-mothe@interieur.gouv.fr
henri.zeller@interieur.gouv.fr
christophe.reynaud@interieur.gouv.fr

Secrétariat général à l¹Immigration :
Fax: 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
Secrétariat général secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr
Secrétaire général : stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr
Directeur de cabinet : gautier.beranger@immigration-integration.gouv.fr
01 77 72 62 66
Chef de cabinet : charlotte.orgebin@immigration-integration.gouv.fr
01 77 72 62 40


Gervais GANTCHOU, père d'enfant français en grève de la faim illimitée pour ne pas être séparé des siens !

Pour garder l'honneur devant ses enfants et ses proches, pour obtenir que ses droits de père soient respectés, pour pouvoir vivre ici, M. GANTCHOU Gervais, ressortissant camerounais de 30 ans actuellement enfermé au Centre de Rétention Administrative du Mesnil Amelot (77), a entamé une grève illimitée de la faim il y a une semaine car il ne reste à cet homme que le corps pour protester, exprimer sa peur et sa douleur d'être expulsé vers un pays qu'il a quitté il y a douze ans et où personne ne l'attend. Gervais était âgé de 18 ans lorsqu'il est arrivé en France. Ses parents sont décédés au Cameroun quand il avait seulement 6 ans. Orphelin, il se retrouve durant toute son enfance et adolescence ballotté à droite à gauche au gré des humeurs de ces quelques proches ou amis de la famille, qui lui font comprendre très vite qu'il représente un fardeau pour eux.
Lorsqu'il a enfin 18 ans, son seul rêve est de rejoindre la France où lui a-t-on dit tous les hommes vivent égaux. C'est en France que vivent aussi son frère aîné de nationalité française et sa sœur titulaire d'une carte de résident de 10 ans. Les seules attaches familiales qu'il possède se trouvent donc en France.
Gervais est le père de deux petites filles françaises : l'une née en 2005 avec laquelle il n'est hélas plus en contact en raison des relations conflictuelles avec la mère et la seconde Kellya née en 2007 et scolarisée dans le 91. Cette dernière est très attachée à son père et se trouve aujourd'hui très affectée psychologiquement par cette éventuelle expulsion. Monsieur apporte multiples preuves qu'il participe activement à l'entretien et à l'éducation de sa fille, notamment le témoignage de la mère de cette dernière.
C'est en sa qualité de père d'enfants français qu'il entreprend plusieurs démarches de régularisation pour lesquelles il obtient des récépissés de séjour en 2007 puis durant toute l'année en 2010 mais qui se sont toutes soldés par des Obligations de Quitter le Territoire Français.
Alors qu'il répond aux critères de régularisation, l'administration préfectorale s'acharne sans retenue aucune à le maintenir dans la précarité et l'illégalité. Sans titre de séjour il est difficile, voire impossible de trouver un travail stable.
Pour survivre et faire vivre sa famille, Gervais commet un jour un délit mineur pour lequel il écope d'une double peine : 2 mois et demi de prison et une peine complémentaire d’interdiction du territoire Français d'un an alors qu'il a payé sa dette à la société et ne constitue aucune menace pour notre pays. Monsieur n'aspire qu'à pouvoir vivre dignement, obtenir un titre de séjour pour pouvoir travailler et vivre auprès de ceux qu'il aime sans épée de Damoclès sur la tête.
A cet effet, son avocate a introduit une demande d'assignation à résidence en vue d'obtenir le relèvement de l'Interdiction du Territoire Français dont il fait l'objet.
Une expulsion du territoire français empêcherait non seulement M. Gervais de participer à l’éducation de sa fille mais briserait aussi les liens reconnus par la loi et les conventions internationales dont la France est signataire.
Gervais a perdu tous les recours depuis 20 jours qu'il est en rétention. Son ultime espoir de libération sera l'audience du juge et des libertés à Meaux ce lundi 14 mai.
D'ici là, il entend fermement continuer sa grève de la faim quels que soient les risques d'atteintes à son intégrité physique.
Il n'est évidemment pas trop tard pour Monsieur le préfet du Val de Marne d'user de son pouvoir discrétionnaire pour mettre fin à cette ignominie si a ses yeux toutes les vies se valent.
Malika CHEMMAH
RESF 93

Vous pouvez envoyer fax, mails au préfet du Val de Marne pour demander, sans injure ni diffamation la libération de M. Gervais GANTCHOU :
Préfet : Pierre DARTOUT
mail : pierre.dartout@val-de-marne.pref.gouv.fr
Fax 01 49 56 64 17









Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyMon 21 May - 12:36

Quote :




LA SOLIDARITÉ N’EST PAS UN DÉLIT !
Arrêt des procédures contre les militants du RESF
(Réseau Education Sans Frontières)


Depuis des années, des actions en solidarité avec les Sans Papiers se font jour : manifestations, parrainages citoyens, accompagnements en préfecture, pétitions, présence dans les tribunaux, débats publics, hébergements d’urgence… Ces actes portent en eux-mêmes les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et constituent une défense des droits de l’Homme : droit de vivre en famille, à la scolarité, au travail, à la sécurité, à la santé…

Le 12 mars 2011, environ 200 manifestants se rassemblaient à l’appel du RESF à l’aéroport de Marignane pour protester contre l’expulsion d’un père comorien de trois enfants scolarisés à Marseille.
Leur détermination permettait finalement qu’une famille ne soit pas démantelée et ce père retrouvait femme et enfants le soir même.

Aujourd’hui, plus d’un an après les faits et alors que la page du Sarkozysme est tournée, deux militants du RESF13 (facilement identifiables, Florimond GUIMARD professeur des écoles et Jean SICARD retraité) se voient reprocher d’avoir passé des portiques de sécurité destinés aux passagers ! Pour cela, ils encourent jusque 750€ d’amende chacun « pour ne pas s’être soumis au dispositif d’inspection filtrage en vigueur » !!!
La décision revenant in fine au Préfet, cette affaire ne constituerait-elle pas un ultime coup bas préfectoral avant un départ annoncé ?

Nous dénonçons ces méthodes qui visent à réprimer l’action citoyenne et spontanée d’un quartier, d’une école, d’une communauté, de militants associatifs, syndicaux et politiques.


Sarkozy c’est fini !
Nous demandons l’arrêt immédiat de la procédure contre ces militants des droits de l’homme

et contre toutes les personnes poursuivies en raison de leur soutien aux Sans-Papiers.

SIGNEZ LA PETITION www.educationsansfrontieres.org/p2289












Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyMon 4 Jun - 21:54

Quote :


4 juin 2012
GERVAIS GANTCHOU, PERE DE DEUX ENFANTS FRANÇAIS SERA-T-IL LE PREMIER PERE DE FAMILLE EXPULSE PAR FRANCOIS HOLLANDE ?


Gervais Gantchou, camerounais, 30 ans, père de deux enfants français, à son 45e jour de rétention a été prévenu ce matin par la police d'avoir à préparer ses affaires pour être conduit au tribunal à Meaux. Mensonge manifeste ! Il est en partance pour Roissy. A 10h30, il sera monté de force dans un avion pour le pays où il a perdu ses parents à l'âge de 6 ans, où il a connu une vie de misère avant d'être recueilli dans un orphelinat et, à 18 ans de rejoindre son frère en France.

Sans papiers, travaillant comme il pouvait, il a commis deux délits qui lui ont valu des peines de prison. Il les a faites, sa dette à la société est payée.

Il a deux enfants français (10 ans et 5 ans). S'il voit moins l'aînée, il s'occupe régulièrement de la seconde (scolarisée dans le 91) ainsi qu'en témoigne sa mère.

Contacté jeudi dernier, (Gervais Gantchou devait être expulsé vendredi), le cabinet de Valls avait accepté de suspendre l'expulsion de 24 heures pour étudier le dossier, puis le lendemain de 24 heures encore. Il s'était d'autre part engagé à nous informer de sa décision. Ce qui n'a pas été fait. Mensonge encore.

Le sort de Gervais Gantchou est désormais entre ses mains et aussi entre les mains de celles et de ceux qui des années durant ont manifesté leur solidarité avec les parents d'enfants scolarisés expulsés par Sarkozy et qui n'accepteront pas de Hollande ce qui ne l'était pas de Sarkozy. La loi, les méthodes, les comportements doivent changer. Maintenant.

http://blogs.mediapart.fr/blog/resf/040612/gervais-gantchou-premier-pere-denfants-francais-expulse-par-hollande

Ne pas accepter de Hollande ce qui était le plus odieux chez Sarkozy

****************************

GERVAIS GANTCHOU, PREMIER PERE DE DEUX ENFANTS FRANÇAIS A SUBIR UNE TENTATIVE D’EXPULSION DE FRANCOIS HOLLANDE ET MANUEL VALLS, LIBERE !

La tentative d’expulsion de Gervais Gantchou menée ce matin par la police aux frontières sur ordre du ministre de l’Intérieur Manuel Valls a échoué.
Ce camerounais de 30 ans, père de deux enfants français, en était à son 45e jour de rétention. Il a été prévenu ce matin par la police d'avoir à préparer ses affaires pour être conduit au tribunal à Meaux. Mensonge manifeste ! Il a été conduit à Roissy et monté dans un avion pour le Cameroun. Il a refusé de partir, hurlant et appelant les passagers à l’aide. Il a finalement été débarqué, d’abord placé en garde à vue puis finalement libéré, le procureur ayant renoncé à le poursuivre et sa durée maximum de rétention étant atteinte. Il reste sous le coup d’une interdiction du territoire d’un an.
Cette décision d’expulsion d’un père a été mûrement pesée au cabinet du ministre Valls. Prévenu jeudi soir d’une première tentative d’expulsion, le cabinet avait accepté de surseoir pour examiner le dossier. Ce qui a été fait deux jours durant. Mais, contrairement aux engagements pris par le cabinet, nous n’avons pas été informés de sa décision de maintenir l'expulsion.
Pour justifier cette expulsion, le ministère allègue le casier judiciaire de Gervais Gantchou (deux condamnations pour vol) et le fait qu’il ne s’occuperait pas de ses enfants, ce que la mère de son second enfant réfute, avec vigueur, preuves à l'appui.
Ce sont là des arguments que nous avons entendu 8 années durant dans la bouche des conseillers successifs de Sarkozy, Hortefeux, Besson et Guéant. La fonction crée-t-elle l’argumentaire ?
La justice doit être juste : la même pour tous les délinquants, quels que soient leurs papiers ou leur absence de papiers. La vie conjugale ou la vie familiale des uns et des autres n’a pas à être espionnée pour justifier les expulsions. Besson avait inventé le glauque "mariage gris", ce n’est pas pour que soit inventée la "non-vie familiale" sous Hollande.
Gervais Gantchou n’a pas été expulsé, nous nous en félicitons. Pour autant, le ministère de l’Intérieur met le doigt dans un engrenage dangereux qui pourrait le conduire à des gestes aussi odieux que ceux assumés par Hortefeux, Besson, Guéant et compagnie il n'y a pas si longtemps.
Il est hors de question d’accepter du président François Hollande et de son gouvernement ce qui était le plus honteux sous Sarkozy. La loi, les méthodes, les comportements doivent changer. Maintenant.


Davantage de précisions :
http://blogs.mediapart.fr/blog/resf/040612/gervais-gantchou-premier-pere-denfants-francais-expulse-par-hollande























Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyTue 19 Jun - 10:41

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Resf11


Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Resflo10
Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptySat 23 Jun - 0:11

Quote :







MANUEL VALLS CHAUSSE LES PANTOUFLES DE CLAUDE GUEANT ?

Lycéens en rétention, menaces d’expulsion en famille, familles démembrées, enfants empêchés de rejoindre leur mère, du point de vue des familles et des jeunes majeurs sans papiers, on a pour le moment du mal à voir le changement depuis l’expulsion de Guéant. Daniel Cohn-Bendit estime que Valls a chaussé les pantoufles de Guéant… les faits rapportés ci-dessous ne le démentent pas.

Il est évidemment hors de question d’accepter de la nouvelle présidence ce qu’on trouvait odieux sous l’ancienne. Sarkozy est parti, sa politique doit dégager aussi.

Il faut le faire savoir, aussi longtemps qu’il le faudra, pour que le changement, ce soit maintenant, vraiment, et, pour commencer qu’un moratoire sur les expulsions soit décidé !

A l’Intérieur :
manuel.valls@interieur.gouv.fr
thomas.andrieu@interieur.gouv.fr

jean.daubigny@interieur.gouv.fr
sec.colmou@interieur.gouv.fr

A l’Elysée :
pierre-rene.lemas@elysee.fr
alain.zabulon@elysee.fr

A Matignon
premier-ministre@cab.pm.gouv.fr





Cette semaine encore, deux lycéens étaient en rétention, un élève du lycée du lycée Marcel Desprez (75011) et un élève du lycée professionnel d’Abbeville (Somme). Tous deux ont finalement été libérés sur décision de justice. Le ministère qui avait été informé n’a rien fait.

On lira ci-dessous l’histoire d’une femme, roumaine, assignée à résidence avec ses deux enfants scolarisés. Leur expulsion est prévue le 28 juin. Les vacances scolaires, signal de l’ouverture de la chasse à l’enfant ?

Quatre hommes jeunes, quatre pères, sont en rétention, deux Roms de Macédoine à Lyon depuis le 29 mai, un Cap-verdien à Vincennes depuis bientôt un mois, un Congolais (RDC) depuis le 19 juin. A eux quatre, ils ont cinq enfants de 1,5 an à 17 ans. L’intérêt supérieur de l’enfant ? Chez Guéant, on s’en foutait éperdument. Et chez Valls ?







DIEPPE : EXPULSION EN FAMILLE ?

Doinita Mustafa et ses enfants, Béatrice et Ionut - tous deux scolarisés depuis 4 ans à l'école Michelet au Pollet (à côté de Dieppe) - sont en France depuis 2008. Ionut et Béatrice sont appréciés de leurs camarades et de leurs enseignants.

Après avoir travaillé comme aide ménagère, Madame Mustafa est inscrite à un stage devant déboucher sur un emploi d’aide cuisinière.

Alors qu'elle allait renouveler sa carte de séjour, une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui a été signifiée. En appel, le Tribunal administratif de Rouen a confirmé cette OQTF.
L’étau se resserre autour d’elle et de ses enfants puisqu’elle est assignée à résidence et doit se présenter deux fois par semaine au commissariat,

Aujourd’hui, alors qu’elle se rendait à son rdv bi-hebdomadaire au commissariat dans le cadre de son assignation à résidence, elle a appris que l’expulsion était prévue pour la Roumanie le 28 juin prochain.

Malgré le soutien d’élus, de syndicalistes, etc. le préfet ne veut rien savoir.

Ne laissons pas faire !

Merci de vous opposer à cette expulsion en adressant mails et fax...

Vous trouverez ci-dessous deux modèles de lettre - l'un pour la préfecture, l'autre pour le cabinet de Manuel Valls - que vous pouvez adapter.

Restez courtois! La susceptibilité des préfets n'est plus à démontrer !

Une pétition est également en ligne : http://resf.info/P2324

Préfecture de Rouen:
courrier@seine-maritime.pref.gouv.fr
Téléphone: 02 32 76 50 00
Fax: 02 32 76 54 67



LYON : PAPA ET TONTON SONT EN RETENTION !

Ces deux pères sont en rétention depuis fin mai. Le cabinet de Valls a été alerté plusieurs fois pourtant ils sont toujours en rétention. Le gouvernement et le préfet jouent la montre, ils ne libèrent pas, mais ils n'expulsent pas.

Il faudra bien que le gouvernement prenne des directives un peu plus courageuses.

C'est pour cela que nous vous demandons d'écrire à ce gouvernement plutôt qu'au Préfet. Merci





M. KERIMOVA Sevdet et KERIMOVA Sedat, deux pères sont en rétention depuis le 29 mai à Lyon St Exupéry, nous souhaitons vivement que ces deux pères (qui sont frères) ne soient pas les premiers expulsés sous Hollande, disloquant ainsi deux familles.

Ces frères, rroms de Macédoine, sont arrivés en France en 2010 avec leurs familles pour fuir les persécutions qui visaient les rroms dans ce pays. Aujourd'hui quatre personnes attendent leur libération avec angoisse : Zukra, épouse de Sevdet, et son fils Bilal, 14 ans, scolarisé au Collège Clémenceau dans le 7e arrondissement ; Muzenka, épouse de Sedat, et son fils Serdar, 17 ans. Tous dorment dans un squatt du 2e arrondissement de Lyon.

http://blog.collectifitem.com/2012/06/08/une-vie-francaise-les-taxis-de-perrache/



Pour les soutenir, pour montrer aux autorités qu'ils ne sont pas seuls au monde, pour faire pression sur le gouvernement et le ministre de l'intérieur, il est possible d'aller les voir en rétention.

Le centre de rétention est situé juste en bout des pistes de Satolas. Il suffit de sonner à la porte et de demander la personne qu'on veut voir. Le centre est ouvert de 9 h à 11 h 30 et de 14 h à 18 h 30.

pour y aller http://www.educationsansfrontieres.org/article10961.html





COMME CHEZ CLAUDE ?

Monsieur Carlos DA PINA en rétention depuis le 26 mai, marié, et père de deux enfants. Zetito, 4 ans, scolarisé à l’école des Hautes Bruyères à Villejuif et de Zino, 2 ans, tous deux nés en France. Leur mère, qui a fui le Cap Vert suite à des violences familiales, est en France depuis 2006. Elle est actuellement en demande d’asile. Informé, le cabinet n’a pas bougé ;





PAPA EST EN VOYAGE D’AFFAIRE ?

Daniel Ekea Kay est en rétention au Mesnil-Amelot. Il est le père de Keyssa, trois ans et demi, scolarisée à la maternelle rue de Romainville dans le 19ème. Il accompagnait chaque jour sa fille à l'école. Pour ne pas l’affoler, sa mère lui explique que papa est en voyage.



Daniel Ekea Kay vit en France depuis 2002 -il a rencontré sa compagne, de nationalité belge, en 2004 -leur fille est belge et potentiellement aussi française.

Pour protester : courrier@val-doise.pref.gouv.fr gilles.prieto@val-doise.gouv.fr pierre-henry.maccioni@val-doise.gouv.fr jean-noel.chavanne@val-doise.gouv.fr



LETTRES TYPES QUI PEUVENT ETRE UTILISEES.

MAIS IL N’EST PAS INTERDIT, AU CONTRAIRE, DE PERSONNALISER !

Monsieur le Préfet,

Doinita Mustafa et ses enfants, Béatrice, 11 ans, et Ionut, 9 ans - tous deux scolarisés depuis 4 ans à l'école Michelet au Pollet (76) - sont en France depuis 2008. Ionut et Béatrice sont de bons élèves appréciés de leurs camarades et de leur enseignants.

Après avoir travaillé comme aide ménagère, Madame Mustafa est inscrite à un stage devant déboucher sur un emploi d’aide cuisinière.

Alors qu’elle allait renouveler sa carte de séjour, une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui a été signifiée. En appel, le Tribunal administratif de Rouen a confirmé cette OQTF.

Depuis, elle est assignée à résidence et doit se présenter deux fois par semaine au commissariat, ce qui annonce une expulsion prochaine de cette maman et de ces deux enfants.

Nous ne pouvons pas laisser faire!

Dionita Mustafa, Béatrice et Ionut, vivent ici, avec nous, parmi nous. Ces enfants sont les copains de nos enfants. Ils doivent rester ici et pouvoir y vivre sereinement, y poursuivre leur scolarité et leur vie, ainsi que leur maman.

C'est pourquoi nous, parents d'élèves, enseignants, camarades de classe, élus et syndicalistes, citoyens attachés aux droits fondamentaux - et notamment à la CIDE qui stipule que l'intérêt supérieur des enfants prime dans toute prise de décision - demandons la levée de l'OQTF de Doinita Mustafa et sa régularisation.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de nos salutations républicaines



Monsieur le Ministre,

L'élection de François Hollande a suscité de grands espoirs chez les défenseurs des personnes menacées d’expulsion. Nous comprenons bien que des règles sont nécessaires, mais nous sommes convaincus que les situations des personnes devraient être examinées dans un souci d’humanité.

Surtout, nous constatons que depuis cette élection, la situation de ces personnes ne s’est pas améliorée. Les expulsions continuent et, malgré la promesse de François Hollande, des enfants ont été conduits en Centres de rétention depuis son élection, comme Monsieur Baudis, défenseur des droits, l’a signalé dernièrement à plusieurs reprises à votre cabinet.

A Dieppe, il semble même que les choses s’accélèrent. Nous dépendons désormais directement de la Préfecture de Rouen, qui fait preuve d’un zèle exemplaire en matière de distribution d’OQTF…

Pour ma part, j’aimerais tout particulièrement attirer votre attention sur le cas de Madame Mustafa. D’origine roumaine, elle souhaite poursuivre sa vie à Dieppe avec ses deux enfants, Béatrice et Ionut, scolarisés ici depuis quatre ans, et parfaitement intégrés dans leur école. Madame Mustafa vient d’obtenir un logement et est inscrite à un stage d’insertion devant déboucher sur un emploi d’aide cuisinière. Tout cela est remis en cause par une OQTF.

Aujourd’hui Madame Mustafa et ses enfants vivent dans l’angoisse permanente, puisque la maman est assignée à résidence et doit se présenter au commissariat deux fois par semaine.

Une expulsion est prévue le 28 juin prochain.

Que deviendra cette famille si elle est renvoyée de force en Roumanie ?

Dieppe est une petite ville dans laquelle il existe depuis quelques années une mobilisation très forte en faveur des personnes déracinées qui cherchent à s’intégrer en participant à la vie locale, grâce, entre autres, au réseau local ‘Education sans frontières’ (RESF), car les cas qui nous interpellent sont le plus souvent des familles avec enfants scolarisés, familles entourées et investies dans la vie de la cité. Nous sommes nombreux à pouvoir témoigner du souci de bonne intégration de madame Mustafa ; Béatrice et Ionut sont appréciés par leurs camarades et leurs enseignants.

Monsieur le Ministre, vous êtes notre notre dernier espoir et celui de cette famille pour lui permettre de rester parmi nous et d’espérer une vie meilleure.

Aussi, nous vous demandons de bien vouloir intervenir auprès de Monsieur le Préfet de Seine Maritime afin que soit levée l'OQTF de Mme Mustafa et qu'elle soit régularisée.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations républicaines.

Nom et signature












Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyTue 26 Jun - 19:11

Quote :
Nouveaux épisodes de la chronique des horreurs annoncées du successeur de Sarkozy



Après l'expulsion du père Rom de Macédoine d'un garçon de 17 ans resté seul avec sa mère à Lyon, Manuel Valls met vraiment ses pantoufles dans les traces de Guéant : c'est maintenant la grand-mère d'une enfant de 5 ans qu'il entend mettre dans un avion demain 27 juin à 7h55 du matin, à destination des Pays-Bas d'où elle risque d'être réexpédiée vers l'Arménie qu'elle a fuie.

Une histoire banale de vies dévastées que Sarkozy mettait un point d'honneur à dévaster un peu plus, une voie dans laquelle son successeur semble vouloir le suivre.



Lousin SIMONIAN est Arménienne, elle a 55 ans et est divorcée. En 2011, elle avait demandé l'asile aux Pays-Bas, demande rejetée, semble-t-il. Elle se rend alors en France en compagnie de son fils Jirair OHANIAN et de sa petite-fille de 5 ans, Lousiné OHANIAN. La mère de l'enfant est on ne sait où, en Europe, accompagnée du second enfant du couple. Ils sont hébergés par la Croix rouge à Poitier.

Venant après celle introduite aux Pays-Bas, leur nouvelle demande d'asile n’est même pas reçue.

Convoquée hier 25/06 à la préfecture de la Vienne Lousin SIMONIAN y a été arrêté. La classe ! Comme au temps de Guéant ! Son fils, lui, n'a pas été arrêté, probablement du fait de la présence de l'enfant et de l'engagement du candidat Hollande (mal respecté jusqu'à présent !) de ne pas placer de mineur en rétention. Si cette interprétation est la bonne, c'est un mieux... qui ne justifie pour autant pas le reste, en la circonstance l'expulsion d'une grand-mère vers un pays où elle ne connaît personne, loin de la seule famille qui lui reste, son fils.


A Dieppe, plein de tact, le préfet attend (presque) la fin de l'année scolaire pour ouvrir la chasse à l'enfant : madame Mustafa, d'origine roumaine, et ses deux enfants, Béatrice 11 ans et Ionut 9 ans, vivent en France depuis 2008.

Les deux enfants sont scolarisés à l'école Michelet du Pollet à Dieppe. Ionut a fait un an de maternelle à l'école Vauquelin. Ce sont de bons élèves appréciés de leurs camarades et de leurs enseignants.

Après avoir travaillé comme aide ménagère, Madame Mustafa est inscrite à un stage devant déboucher sur un emploi d'aide cuisinière.

Alors qu'elle allait renouveler sa carte de séjour, une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui a été signifiée. En appel, le Tribunal administratif de Rouen a confirmé cette OQTF. L'étau se resserre autour d'elle et de ses enfants puisqu'elle est assignée à résidence et doit se présenter deux fois par semaine au commissariat. Elle a été informée de son expulsion jeudi 28 juin. Son comité de soutien et RESF Dieppe s'opposent vivement à cette mesure injuste qui touche une femme et des enfants bien intégrés et désireux de vivre en paix à Dieppe.

En son temps, Nicolas Sarkozy avait mérité le titre de ministre de la Chasse à l'Enfant. Manuel Valls serait-il candidat déclaré à cette succession aussi ?



Pour faire savoir que le changement, ce doit être maintenant, vraiment :
A l’Intérieur :
manuel.valls@interieur.gouv.fr
thomas.andrieu@interieur.gouv.fr

jean.daubigny@interieur.gouv.fr
sec.colmou@interieur.gouv.fr

A l’Elysée :
pierre-rene.lemas@elysee.fr
alain.zabulon@elysee.fr

A Matignon
premier-ministre@cab.pm.gouv.fr
Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyMon 2 Jul - 12:31

Quote :




Trois histoires, trois drames engendrés par des lois et des pratiques insupportables qui doivent changer, et vite. Et qui, si elles ne peuvent pas être modifiées en quelques jours, doivent, dès maintenant, cesser de s’appliquer. Un moratoire sur les expulsions s’impose, immédiatement. L’odieux n’est pas plus acceptable sous Hollande qu’il ne l’était sous Sarkozy. Le changement, c’est maintenant ! Pour le faire savoir :

A l’Intérieur :
sec.valls@interieur.gouv.fr
thomas.andrieu@interieur.gouv.fr

jean.daubigny@interieur.gouv.fr
sec.colmou@interieur.gouv.fr

A l’Elysée :
pierre-rene.lemas@elysee.fr
alain.zabulon@elysee.fr

A Matignon
premier-ministre@cab.pm.gouv.fr



SOUS HOLLANDE AUSSI, ON CACHE DES ENFANTS !

Fin de semaine dernière, coup de téléphone de Brest : on nous informe que des parents d’élèves d’une école de la ville aidés par les membres de l’association Casss-Papiers cachent une famille Tchétchène qui a été informée de sa prochaine expulsion vers la Pologne, étape vers un retour en Tchétchénie. Or la famille Bagueiv y est très menacée



. Le père et une sœur de M. Bagueiv ont été assassinés en mai 1997, deux de ses frères ont disparu. Lui-même a été kidnappé par la police qui a exigé qu’il donne des informations sous peine de mort.

La dépêche de l’APF ci-dessous dit la suite.



BREST, 19 juin 2012 (AFP) - Une famille russe d'origine tchétchène, avec trois enfants, est cachée depuis samedi dans le Finistère par un réseau de bénévoles, pour échapper à la rétention administrative et à l'expulsion.

Au début du week-end, les membres de Casss-papiers (collectif action, soutien et de solidarité avec les sans-papiers) une association brestoise créée en 2001 qui s'oppose à l'expulsion d'immigrés, ont appris par leur réseau que la famille Bagueiv et ses trois enfants devaient être interpellés.

Depuis, l'association et les parents d'élèves du groupe scolaire des enfants tiennent tête à la décision administrative qui devait placer lundi la famille russe et les enfants dans au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne.

"Nous sommes en infraction, mais c'est dans un but humanitaire. On ne peut pas laisser faire ça", affirme la présidente de l'association des parents d'élèves de l'école Anne Bussière, décidée à venir en aide aux ressortissants russes.

"S'ils sont repris, ils seront envoyés en Pologne (pays par lequel la famille est arrivée en France en janvier 2012). De là, ils seront expulsés vers la Tchétchénie", s'inquiète le porte-parole de Casss-papiers Olivier Cuzon. Avant d'évoquer les risques encourus par le père de famille pour son engagement politique dans son pays d'origine.

Depuis le week-end dernier, des bénévoles de Casss-Papiers et des parents d'élèves mobilisés pour cette cause, hébergent discrètement, le père d'un côté, la mère de famille Diana et ses trois enfants d'un autre, dans des lieux tenus secrets.

Marie, une mère de quatre enfants, a reçu Diana dans son petit appartement à deux pas du centre de Brest, en attendant qu'une stratégie se mette en place. Le père qui a trouvé refuge ailleurs n'a pas donné signe de vie depuis samedi. Discrétion oblige.

Dimanche, un volontaire a mis un confortable appartement à Brest à disposition de la mère et de ses trois enfants. Bien mieux que l'EtapHôtel de Plougastel à quelques kilomètres de Brest, où la famille était logée par les services de l'Etat.

Mardi, Marie a lavé le linge sale et l'a repassé. Un autre volontaire du réseau est venu récupérer les vêtements. Diana et ses trois enfants doivent être relogés avant la fin de la semaine dans un autre lieu, en toute discrétion.

"Pour moi, c'est normal, on n'a pas le droit de traiter les gens comme ça. Ca me rappelle les heures noires de notre histoire", s'indigne Marie, qui vient d'une famille de résistants.

Dimanche soir, une centaine de personnes ont manifesté pour soutenir la famille devant l'école des enfants.

Ainsi, on en est là, sept semaines après l’élection de François Hollande : des parents d’élèves, des enseignants, des gens comme tout le monde, dont un bon nombre sans doute ont voté pour le président « normal » cachent une famille pour la faire échapper à la police de Monsieur Valls ! Sous Sarkozy, le fait n’était pas si rare. En 2006, à Brest déjà, Patimat et sa mère avaient été cachées 105 jours pour n’être pas expulsées vers le Daghestan. On ne pensait pas que de tels événements devraient se répéter sous Hollande !



Pour que s’arrête la machine à fabriquer des orphelins



Aboubacar FOFANA est Ivoirien, il vit en France depuis février 2008. Il est le père de Massandje, deux ans, dont il s’occupe et pour laquelle il verse une pension alimentaire. Il vit actuellement avec une jeune femme, française, enceinte de 6 mois d’un enfant dont il est le père.

Pourtant, Aboubacar FOFANA est actuellement au centre de rétention administratif de Metz et risque d’être expulsé. Ce père, de bientôt deux enfants dont celui à venir sera français, a toute sa place ici. Nous ne pouvons admettre que, pour une question de papiers, l’état français laisse ces enfants privés de leur père.

Quoi qu’il arrive, ces enfants resteront ici et ils ont besoin de leur père. Au nom de l’article 9 de la Convention internationale des droits de l’enfant qui dispose que « Les États parties veillent à ce que l'enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré », nous vous demandons d’intervenir pour que ce père de famille soit libéré et qu’il obtienne une carte de séjour avec mention « vie privée et familiale ».



Raphaël BARTOLT préfet de Meurthe et Moselle



raphael.bartolt@meurthe-et-moselle.pref.gouv.fr





Pouvons-nous accepter qu’en France la loi contraigne une femme chassée de chez elle par son mari à l’opprobre et à la misère ? C’est aujourd'hui ce qui arrive à Naïma.

Dernière heure : Naïma a passé un jour et demi dans le coma après une tentative de suicide.

Mariée en Algérie en 2008, Naïma arrive en France en mars 2009 pour vivre chez son mari de nationalité française. Elle obtient alors une carte de séjour temporaire.
Mais son mari la met à la porte du domicile conjugal le 26 décembre 2009. En décembre 2010 elle obtient une séparation de corps demandée en janvier. Elle sollicite aussi un nouveau titre de séjour en juin 2010. Son récépissé est renouvelé jusqu’en avril 2011, date à laquelle elle reçoit une première Obligation à Quitter le Territoire Français (OQTF), qui sera annulée par le tribunal administratif en août 2011, pour vice de forme. Mais la Préfecture gagne en appel fin mars 2012.
Entre temps, Naïma a entrepris de nombreuses démarches pour être autonome et s’intégrer chez nous. Jusqu’à récemment, elle travaillait, et préparait en parallèle le concours d’entrée à l’école d’aide-soignant.

Mais voilà : le Code d’Entrée et de Séjour des Etrangers et Demandeurs d’Asile (CESEDA), celui dont M. Hollande a promis la révision mais qui s’applique toujours, organise l’expulsion de tout conjoint qui ne vit plus au domicile conjugal ; Naïma reçoit donc une nouvelle OQTF fin mars 2012 …

Dernière heure :

Mail reçu samedi :

A 13h chez elle aujourd'hui, Naïma, au sujet de laquelle nous avons posté quelques messages ici-même, a absorbé 80 cachets de l’antidépresseur qu’elle prenait habituellement.

Après avoir été prise en charge sur place par les pompiers et le SAMU, appelés par une voisine chez laquelle elle était venue s’effondrer, elle a été transportée à l’Hôpital de Chalon Sur Saône au Service des Urgences. Suite à des convulsions cérébrales, elle a été mise en coma artificiel. Elle y est restée un jour et demi. Comme la place manque en Service de Réanimation, elle doit être transportée dans la soirée à l’Hôpital de Mâcon.

Nous vous tiendrons informés de son état de santé.

Bien évidemment, il n’y aura pas de pointage au commissariat dans les jours qui viennent. Rappelons que jeudi dernier elle a reçu une assignation à résidence, prologue à une expulsion programmée vers l'Algérie.

Nos pensées l’accompagnent.

Comité de Soutien à Hassania et Naïma - RESF Chalon












Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptySat 4 Aug - 17:09

Quote :



DES PRINCIPES POUR S?ASSEOIR DESSUS ?
Promise par le candidat François Hollande, maintes fois évoquée depuis, en particulier par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui assurait le 3 juillet devant l’assemblée nationale « aucun enfant, aucune famille ne seront placés dans un centre de rétention », la circulaire interdisant le placement en rétention des familles sans papiers a été adressée aux préfets le 6 juillet.

Elle énonce parfaitement les principes : « La protection de l’intérêt supérieur de l’enfant doit, en toutes circonstances, être assurée. La mise en œuvre de cet impératif… » Il est donc demandé aux préfets « d’appliquer la procédure d’assignation à résidence plutôt que le placement en rétention » des familles. La formulation n’est pas très injonctive, mais elle est claire et si la circulaire s’était arrêtée là, elle aurait constitué un vrai pas en avant et l’accomplissement sans bavure d’un engagement présidentiel. Il n’en est, hélas, rien. Tremblant à l’idée d’être soupçonné de laxisme, le ministre de l’Intérieur multiplie les précautions, les conditions, les nuances et les prudences propres, croit-il, à l’absoudre auprès de la droite et de l’extrême-droite.

C’est ainsi qu’il précise que si l’assignation à résidence d’une famille peut durer 45 jours, elle est renouvelable une fois ! La justice a interdit le placement en garde à vue pour 24 heures des sans papiers, Valls invente l’assignation à résidence avec pointage régulier au commissariat pour trois mois !

En outre, si le ministre de l’Intérieur a des principes, ils sont à géométrie variables et ses impératifs moraux assez peu catégoriques. La rétention des familles est interdite, affaire de principe !

Sauf pour les familles « dont les garanties de représentation sont faibles et dont le comportement d’ensemble révèle une volonté manifeste de fraude et de refus de leurs obligations… vigilance toute particulière ou assignation dans un autre lieu permettant une surveillance facilitée pour les services de police ou de gendarmerie ». C’est beau comme du Guéant et ça ouvre la porte à toutes les interprétations arbitraires !

Sauf aussi, « en cas de fuite d’un ou de plusieurs membres de la famille ou de refus d’embarquement »… Au gnouf, tout le monde, papa, maman et les petits enfants, dans les mêmes lieux, avec les mêmes équipements et les mêmes précautions oratoires que Guéant !

Bref, à lire Valls, seuls seront assurément dispensés du centre de rétention, les enfants dont les parents se laisseront volontiers expulser. C’est la valise ou la rétention ? Manuel Valls s’assoit sur les principes énoncés par Hollande et Ayrault !

Enfin, et c’est, et de loin, le plus grave, la circulaire Valls ne s’appliquera pas à Mayotte dont le statut récent de département français devrait imposer qu’y soient respectées toutes les lois et les circulaires de la république. Pourtant, plus de 5 000 enfants y ont été enfermés en 2011, certains sans leurs parents, dans un centre de rétention aux conditions moyenâgeuses : pas de lit, des nattes au sol, pas de table, on mange par terre, dans des gamelles, hygiène défaillante, promiscuité avec les adultes. « L’intérêt supérieur de l’enfant », « en toutes circonstances », « impératif » a écrit le ministre de l’Intérieur de François Hollande. Les enfants de Mayotte ne sont pas des enfants&nb sp;? Pas des enfants comme les nôtres, ceux vivant en métropole ?














Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptySun 5 Aug - 14:22

Quote :



Le changement, c’est : assignation à résidence et … expulsion ?


A Lyon comme ailleurs en France sans doute, on espérait passer un été plus tranquille sous un gouvernement de gauche. On osait y croire, même avec quelques doutes.
Il y a bien eu quelques régularisations par la préfecture du Rhône; on s'en réjouit. Mais ces régularisations ne doivent pas cacher la volonté politique de continuer les expulsions, sous des airs peut-être plus "soft".

1) La famille Mamoï, un couple avec 2 enfants, ne sont pas en rétention, mais assignés à résidence. La préfecture met tout en œuvre pour obtenir des laissez-passer (présentation à l'ambassade le 9 août) et expulser cette famille avant la rentrée scolaire.

2) Mr Mechemoum, père de 5 enfants dont 2 français, n'est pas en rétention, mais lui aussi assigné à résidence. Victime d'une double peine, il devait être expulsé le 2 aout. Il ne s'est pas présenté. La police s'est présentée à deux reprises le 2 août à son domicile.

On ne peut laisser la gauche appliquer la double peine.
L'assignation à résidence ne doit pas être le nouveau moyen "propre " pour expulser parents et enfants.
Il n'y a pas eu, dans le Rhône, de famille connue et soutenue, expulsée depuis longtemps. La famille Mamoï sera -telle la première famille (connue de RESF) expulsée par la gauche ?

Pétition famille Mamoï : http://resf.info/P2368
Pétition M. Mechemoum : http://resf.info/P2365











Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyMon 6 Aug - 14:26

Quote :


Chronique de l’intolérable
du quinquennat du successeur de Nicolas Sarkozy

Ce qui était inacceptable sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy le reste sous celui de son successeur.

Lyon (69)
Acharnement de la préfecture du Rhône sur une famille kurde d’Azerbaïdjan et ses deux enfants : 3ème assignation à résidence afin d’obtenir un laissez-passer que la préfecture a bon espoir d’avoir rapidement pour exécuter l’OQTF
Ano et Nane Mamoï et leurs enfants en France depuis 2010. Enfants scolarisés. Demande d’asile rejetée, demande de titre de séjour également, OQTF en février 2012. Hébergement dans le cadre du plan grand froid de l’hiver 2011/2012, puis exercice du droit à l’hébergement qui contraint la préfecture à les loger dans un hôtel le 10 avril. Le 12, arrestation à leur hôtel et placement en rétention. Le 13, assignation à résidence par le TA pour 45 jours, prolongée une 1ère fois. Le 9 mai, RDV annulé à l’ambassade d’Azerbaïdjan pour laissez-passer. Courant juillet, ordonnance du TA déboutant le préfet de sa demande de fin d’hébergement … acharnement de la préfecture ! Depuis le 28 juillet, multiples pressions policières auprès d’Ano pour, qu’en l’absence d’interprète, il signe un document qu’il ne comprend pas – en fait une nouvelle assignation à résidence, la troisième ! – ce qu’il refuse. Jeudi 2 août : contestation de cette assignation devant le TA… la préfecture expliquant l’annulation de la convocation à l’ambassade d’Azerbaïdjan par le fait que la PAF ne peut escorter des personnes assignées à résidence !!!
Nouvelle convocation à l’ambassade le 9 août, la préfecture affirme « qu’il y a une perspective raisonnable de faire partir Mr et Mme et donc d’exécuter l’OQTF ».
http://resf.info/P2368 31 juillet Centre de rétention de Marseille Le Canet (13)Deux tentatives d’expulsion, une mise en isolement avec violences, un malaise non pris en compte … des secours envoyés au bout de 10 heures : une femme entre la vie et la mort.
Fatima Asfour, Marocaine de 39 ans, tous recours épuisés, placée en rétention le 29 juin. Maintenue par le JLD les 1er et 21 juillet. Deux tentatives d’expulsion les 10 et 18 juillet, auxquelles elle s’est opposée en refusant de quitter sa chambre. Le Consulat du Maroc a demandé au préfet du Vaucluse le réexamen de sa situation. Placée en cellule d’isolement le 30 juillet à 15h, pour une expulsion le lendemain. A 19h, elle appelle sa famille à l’aide, se plaignant de violents maux de ventre et de violences policières. Secours intervenus à 1h du matin le 31 juillet, 10h après sa mise à l’isolement et 6 heures après son appel à l’aide. Hospitalisée, on constate des traces de menottage à ses poignets et des hématomes sur son visage.
Développement d’une pathologie grave affectant les reins et le foie, suite à l’ingestion de substances, et proche intervention en vue d’une greffe du foie à l’hôpital de la Conception. Entre la vie et la mort. 25 juillet Paris
Placement en rétention de la maman d'une fillette scolarisée dans une école du 7ème... alors que le PV d'arrestation stipule que l'enfant est "au bled" !!!
Rose Bimi, mère de Biyaga, est au CRA de Cité.
Sous la menace d'un communiqué de presse, libérée le 27 juillet avec OQTF

24 juillet Lille (59)
Arrestation, mise en garde à vue, rétention et tentative d'expulsion du père d'une enfant scolarisée
Kamel Azzaz, à Lille depuis 5 ans avec sa fille scolarisée, arrêté sur demande de la préfecture du Nord alors qu'il faisait du vélo avec sa fille, placé en garde à vue, puis en rétention. Libéré, est convoqué au TA le 27 juillet. Mais, dans la nuit du 26 au 27 juillet, la police se présente à son domicile et l'emmène à Roissy pour l'expulser vers l'Algérie.
Opposition des passagers à son expulsion, retour au CRA. Le TA a rejeté son recours. Drogué lors de sa seconde expulsion réussie le 28, alors qu'il devait passer devant le JLD le 29 juillet.
http://www.educationsansfrontieres.org/article43975.html

23 juillet Montceau les Mines (71)
Un infirmier algérien, cueilli chez sa sœur au 7ème jour de son assignation à résidence, expulsé sur dénonciation
Tahar, dont la validation des acquis professionnelles et la formation était acceptées, dénoncé par son épouse dont il est en cours de séparation, a été arrêté chez sa sœur sans pouvoir prendre une seule de ses affaires. Il a été emmené au commissariat de Montceau puis à l'aéroport de Lyon, d'où il a décollé en fin d'après-midi pour l'Algérie.
Expulsé le 23 juillet
http://resf.info/P2366

22 juillet Metz (57)
Après Ardi puis Blendon, enfants handicapés et malades expulsés au Kosovo avec leurs parents malgré l’opposition des médecins, le premier par Besson, le second par Guéant, bientôt le tour de Ledion expulsé par Valls ?
Ledion, 9 ans, Kosovar, souffre d'un syndrome malformatif qui génère des douleurs pour lesquelles aucune solution n'a encore été trouvée. Malgré l’avis des médecins, OQTF pour sa mère.
http://resf.info/P2362

21 juillet Zone d’attente de Toulouse Blagnac (31)
Maintenu en zone d’attente depuis samedi 21 juillet, un jeune Sénégalais homosexuel avait déposé une demande d’asile qui a été rejetée par le ministère de l’Intérieur.
Persécuté au Sénégal en raison de son homosexualité, Lamine est arrivé le 21 juillet à l’aéroport de Toulouse Blagnac et a sollicité son admission sur le territoire au titre de l’asile. Demande examinée en une trentaine de minutes par téléphone par un agent de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et en présence de deux policiers, au mépris total du principe de confidentialité d’une telle demande. Rejet de sa demande par le ministère de l’intérieur sur avis de l’OFPRA.
Annulation de la décision de l’intérieur le 26 par le TA. Amine a pu déposer sa demande d’asile

18 juillet Hauts de Seine
Arrestation, rétention, libération… Pour quoi ?
Didier I. père d’un enfant scolarisé et, en secondes noces, d’un bébé de trois mois. Sa femme a une carte de 10 ans.
Libéré par le TA le 21 juillet. Trois jours de prison et d’angoisse pour rien.

Lyon (69)
Arrestation et rétention d'un père de famille de 5 enfants sous le coup d'une double-peine
M. Mechemoum, algérien, est en France depuis septembre 1997. En 2002, monsieur obtient une carte de résident valable jusqu’en 2012. Cette carte lui est retirée en 2010 suite à une condamnation de prison pour violences conjugales. Il a purgé cette peine de prison et est sorti en mars 2011.
Un arrêté préfectoral d’expulsion est prononcé par la préfecture du Rhône en 2010. Le tribunal a annulé dans un premier temps cet arrêté avant qu’il soit confirmé par la Cour d’Appel.
C’est sur la base de cet arrêté qu’il a été arrêté sur son lieu de travail le 18 juillet.
Libéré le 19 juillet et assigné à résidence pour une expulsion prévue jeudi 2 août. Dans la nature depuis cette date à laquelle les policiers ont cherché à l’appréhender à son domicile à deux reprises et ont tenté d’intimider son employeur
http://resf.info/P2365

Arrestation, rétention, périple en Grèce pour satisfaire l’abrutissement bureaucratique.
Sabri N., Egyptien, compagnon d’une femme titulaire d’une carte de 10 ans, beau-père de deux enfants (qui l’appellent papa) scolarisés à Fontenay-aux-Roses, titulaire d’un titre de séjour grec. Arrêté, mis à Vincennes. Libéré quand sa compagne a acheté un billet pour Athènes. Il va rentrer en Grèce, prolonger son titre de séjour… et revenir, évidemment. A quoi cela rime-t-il ?

17 juillet Champigneules (54)
Arrestation pour une expulsion express à la mode Dublin II.
Adam RASUKHANOV (24 ans), russe d’origine tchétchène a été arrêté au domicile de ses parents, réfugiés politiques depuis 2007. Venu en France il y a 3 mois pour retrouver sa famille, il était le dernier garçon de la fratrie resté en Tchétchénie, le plus jeune était venu avec ses parents en 2007, l'aîné a pu engager une demande d'asile en France l'année dernière. Il a refusé d’embarquer dans un avion pour la Pologne le 18 juillet, et sera traduit en comparution immédiate.

16 juillet Chelles (77)
12 ans en France, OQTF
Placement en rétention de Kamarkotié CAMARA, en France depuis 2008, après 8 ans de séjour en Italie avec sa famille. Père de 3 enfants scolarisés, occupant un emploi stable, parrainé par la mairie de Roissy en Brie.
Libéré le 18 juillet

15 juillet Seine Saint-Denis
Deuxième enfermement en 8 jours :
Manuel Antonio BORGES NUNES SANCHES, capverdien en France depuis 11 années, père de trois enfants, placé en rétention le 2 juillet et libéré le 8 juillet, à nouveau contrôlé et enfermé au CRA du Mesnil Amelot

12 juillet Strasbourg (67)
Une femme enceinte de six mois a été interpellée et placée dans le Centre de Rétention de Geispolsheim, près de Strasbourg.
Ses deux enfants mineurs de 7 et 8 ans ont ainsi été séparés d'elle et livrés à eux-mêmes.
Le Défenseur des droits et le Ministère de l’Intérieur ont notamment été saisis par L'Ordre de Malte.. Par ailleurs une saisine spéciale du juge des libertés a été tentée afin que cette mère de famille puisse voir ce juge rapidement (et non au bout de 5 jours comme le prévoit la loi depuis la réforme de l’été dernier).
Sur instruction, la Préfecture a finalement assigné à résidence cette mère de famille.

9 juillet Amiens (80)
Un préfet s’acharne, expulsion du père, non-renouvellement de carte…
Méroujane ANTONYAN, 18 ans, lycéen reçu au Bac S, inscrit à la fac. Le préfet de l’Oise a expulsé son père Aram, en Arménie le 22 avril. Le titre de séjour étudiant (accordé par le TA d'Amiens) suite à une mobilisation du lycée expirait le 30 Juin. La préfecture l'a informé que c'était un refus et l’on craint une nouvelle OQTF.

4 juillet
Débouté de l’asile, OQTF, 5 jours de rétention.
KAMAGATE Brahima, ivoirien, en France depuis 2009 suite guerre civile, deux enfants, enfermé depuis le 04/07/2012 au Centre de Rétention Administrative du Mesnil Amelot, sa compagne Diacoumba DIABY, Française d'origine guinéenne, enceinte de 4 mois.
Libre le 9 juillet du TGI de Meaux sur décision du JLD

3 juillet 2012 Dieppe(76)
Débouté de l’asile, OQTF, assignation à résidence en vue d’expulsion.
Famille MANSURYAN arménienne, en France depuis novembre 2009 pour demander l’aile politique. Narek, le père, Irina, la mère, parents de Milena, 2 ans assignés à résidence depuis le 3 juillet 2012, ce qui signifie une expulsion imminente.
Assignation à résidence levée par le TA le 10 juillet

3 juillet 2012 Belleville Paris
L’Europe et la libre circulation, mais pas pour les non-européens.
Ou CHEN, Chinois, père d’un enfant scolarisé à la maternelle Tourtille, en situation régulière en Italie, en rétention depuis plus de 10 jours et risque à tout moment d'être expulsé vers l'Italie, alors même sa femme et son fils sont à Paris. La préfecture détient l’original de son titre de séjour italien récemment renouvelé.
L'Italie l’a accepté depuis le 30 juin.
Expulsé vers l’Italie le 20 juillet.

3 juillet 2012 Paris 10ème
Arrestation sur le lieu de travail.
M. HU, chinois, en France depuis 2005, père d'une jeune fille de 13 ans, scolarisée au collège Grange aux Belles, arrêté hier sur son lieu de travail et mis en rétention aujourd'hui en début d'après midi (Vincennes).
Libéré au TA. OQTF annulée

3 juillet 2012.
Refus d’asile : en rétention dans la zone d’attente de Roissy
Une Somalienne qui demandait l’asile à Roissy a vu sa demande rejetée en 24 h par le ministère de l’intérieur qui a prescrit son renvoi vers la Somalie. Rejet le 7 juillet de son recours par le TA, en dépit des risques évidents qu’encourt Mademoiselle A. dans son pays, en tant que femme et membre d’un clan minoritaire, originaire d’une partie du pays en proie à des affrontements meurtriers pour les civils.
Fin du maintien en zone d’attente le 11 juillet, le comité contre la torture de l’ONU demandant à la France de ne pas la renvoyer, tant que sa demande n’est pas instruite. Elle a pu déposer sa demande d’asile

Juillet 2012
En rétention au CRA de Metz depuis le 19 juin, bientôt expulsé.
Aboubacar FOFANA Ivoirien, en France depuis février 2008, père de Massandje, deux ans, dont il s’occupe et pour laquelle il verse une pension alimentaire. Il vit actuellement avec une jeune femme, française, enceinte de 6 mois d’un enfant dont il est le père.
Maintenu en rétention le 16 juillet

1er juillet Chalon sur Saône (71)
Tentative de suicide pour échapper à l’expulsion programmée.
Naïma, algérienne, mariée en 2008 avec un français, en France depuis 2009. Mise à la porte du domicile conjugal, séparation de corps. OQTF, annulée par le tribunal administratif en août 2011, appel de la Préfecture mars 2012. Nouvelle OQTF.
Naïma, assignée à résidence à Chalon Sur Saône.
Tentative de suicide le 1er juillet
Assignation à résidence levée le temps de son hospitalisation !!!

25 juin 2012 Poitiers (86)
Dublin II encore, convoquée puis arrêtée en préfecture, 3 jours en CRA.
Lousin SIMONIAN, Arménienne, 55 ans, divorcée, mère et grand-mère, son fils Jirair OHANIAN et de sa petite-fille de 5 ans, Lousiné OHANIAN. En 2011, aux Pays-Bas, demande d’asile rejetée, convoquée le 25/06 à la préfecture de la Vienne Lousin SIMONIAN y a été arrêtée.
Expulsée le 28 juin vers Amsterdam

22 juin Montluçon (03)
La banalisation de l’arrestation et de la mise en rétention.
M. Nadoyan, père de deux enfants, Gorgi scolarisé à l’école Jean Giono à Monluçon et Nver inscrit pour l’année prochaine.
Libéré par TA

22 juin Dieppe (76)
Une carte de séjour, un travail, mais une OQTF et une assignation à résidence avant expulsion
Doinita Mustafa, roumaine, mère de deux enfants, Béatrice et Ionut - tous deux scolarisés depuis 4 ans à l'école Michelet au Pollet (à côté de Dieppe) en France depuis 2008. Mobilisation d’élus et de syndicalistes, de parents d’élèves devant l’immeuble,
Assignation à résidence levée.

20 juin Longpont sur Orge (91)
11 ans à craindre l’arrestation et l’expulsion, deux arrestations coup sur coup, deux fois en rétention.
Patrick KANZA congolais, en France depuis 2001, père de deux enfants, Patricia 4 ans et Samuel, 2 ans, travaille dans le bâtiment. Après 4 jours de rétention au Mesnil Amelot, le Tribunal Administratif de Melun le libère - le jour où Manuel Valls visitait le centre de rétention.
Moins d'un mois plus tard, c'est sur le chantier qu'il est contrôlé, et le voici de nouveau en rétention, cette fois à Vincennes.
Libéré TA

19 juin Brest (29)
Dublin II et solidarité des parents d’élèves.
Les Bagueiv, famille russe d'origine tchétchène, avec trois enfants, est cachée depuis samedi 16 juin dans le Finistère. Ainsi, on en est là, sept semaines après l’élection de François Hollande : des parents d’élèves, des enseignants, des gens comme tout le monde, dont un bon nombre sans doute ont voté pour le président « normal » cachent une famille pour la faire échapper à la police de Monsieur Valls !

Le sort des « Dublin II » rejetés de pays en pays
Elmira OZMANOVA, Géorgienne Yézide, arrivée en France il y a 4 mois en provenance de la Pologne, au CRA de Metz. Sa fille de 18 ans, arrivée en même temps que sa mère en France, n'était pas là lors de l'interpellation, elle a disparu.
Expulsée en Pologne fin juin

19 juin Saint Denis (93)
Arrestation, 3 jours en CRA,
TSOODOL Ganbaatar, deux enfants, en France depuis 2003, enfermé au CRA de Bobigny.
Munkhsolongo BUD, 6 ans, née en France scolarisée à l’école Louise Michel à Saint-Denis en CP. Son fils, à la légion étrangère, a été scolarisé en France.
Libéré par le TA vendredi 22 juin

19 juin Nîmes (30)
Arrestation en préfecture et mise en rétention du père d’un bébé de trois mois.
AKHMEB KHARATCHOIEV, GAGALOVA MILANA et YASSIN leurs fils de trois mois, tchétchènes, convoqués puis arrêtés en préfecture, la femme est relâché avec le bébé mais le père placé en rétention.
Libéré le lendemain.

18 juin Paris 19ème
Arrestation et mise en rétention
EKEA KAY Daniel (RDC), arrivé en France en 2002, père d’une fille Keyssa 3 ans et demi à l'école Romainville, au CRA3 du Mesnil-Amelot
Libéré par la préfecture.

15 juin lycée M Desprez Paris 11ème (Bastille)
Arrestation de lycéens, 4 jours en CRA,
EKANAYAKE Yohan et SIRIWARDANA Stefane, lycéens, nationalité sri lankaise au CRA3 du Mesnil-Amelot, Yohan vit avec ses parents en situation régulière, Stéfane est né en France.
Libérés le 19 juin.

13 juin.
Expulsion par avion spécial, menotté et escorté d'une quinzaine de policiers, de M. P. Géorgien, marié à une Française et beau-père de deux enfants Français. Nous n'avons pas donné à l'affaire la publicité qu'elle mérite car M.P. sort de prison (pour une affaire remontant à avant son mariage) et la mère des enfants ne veut pas qu'ils sachent. C'est, néanmoins, le premier démembrement d'une famille de l'ère Hollande (à notre connaissance).
Informé, le cabinet n'a pas bougé.

13 juin Villejuif (94)
Arrestation, GAV, 44 jours en CRA, deux enfants traumatisés.
Monsieur Carlos DA PINA, cap verdien, deux enfants, Zetito, 4 ans, scolarisé à l’école des Hautes Bruyères à Villejuif et de Zino, 2 ans, nés en France, sa femme en demande d’asile.
Libéré 10 juillet au 44ème jour de rétention !

13 juin Rennes (35)
Arrestation et mise en rétention de deux enfants de six mois et deux ans.
Un couple angolais est enfermé avec ses deux très jeunes enfants au CRA de Rennes.
Libérés après une nuit de rétention et intervention du défenseur des droits.

13 juin Aéroport Roissy
Enfermée 5 jours en zone d’attente avec un bébé de 17 mois.
Caroline MOTIERO LEITTE AMORIN, brésilienne, en France depuis 7 ans, empêchée d’entrer en France et de rejoindre son mari. L’enfant reste sans soin et sans lait approprié.
Libérée le 18 juin

12 juin Abbeville (80)
Arrestation en préfecture, GAV, en CRA, un refus d’embarquer.
Mohamed KABA, guinéen, lycéen à Abbeville, réfugié en France depuis 2009 après le massacre de sa famille, capturé au « nez » de son éducatrice, le 12 juin 2012, à la préfecture de BEAUVAIS. Présenté à l’avion le 13 juin, refuse d’embarquer. Ramené au CRA d'Oissel (76).
Libéré

12 juin Chateauroux (36)
Arrestation en sortie de préfecture, GAV, 2 jours en CRA, assignée à résidence pour 45 jours dans un hôtel de Rennes qui refuse de les recevoir pendant trois jours.
La famille Pedro, demandeurs d’asile angolais et ses 2 enfants âgés de 2 ans et 4,5 mois, convoqués à la préfecture puis interpellés à la sortie, sont conduits au CRA de Rennes.
Elle rentre libre à Chateauroux le TA a annulé l’assignation à résidence.

11 juin Tours (37)
Arrestation, GAV, 11 jours en CRA, deux enfants traumatisés.
Gazmend SHAQUIRI, 29 ans, deux enfants nés à Tours, Eris, 2 ans et demi, et Erisa, un an et demi, en France depuis 2009, onze jours au CRA de Palaiseau le 11 juin.
Libéré 22 juin.

9 juin Mayotte
Arrestation, GAV, 5 jours en CRA, deux enfants (11 ans et 9 ans) laissés à eux mêmes.
Ali AHAMED, comorien, père de quatre enfants, deux enfants Rachka (11 ans) et Omar (9 ans) à Mayotte et deux en métropole pour faire soigner Raniya la fille, accompagnés par la mère, en rétention à Mayotte. Après son arrestation, ses deux enfants sont seuls, livrés à eux-mêmes.
Libéré le 11 juin, au 5e jour, pour vice de procédure.
Mais le TA a confirmé l’OQTF, trois jours après la libération : « la famille peut bien vivre aux Comores »

6 juin Ivry (94)
Arrestation, GAV, CRA, deux enfants traumatisés
Monsieur DU, citoyen ivryen d’origine chinoise, père de deux enfants, Sunday (4 ans) née en France et Aimei (7 ans) née aux Pays Bas. En France depuis plus de 4 ans, au centre de rétention de Vincennes maintenu en rétention en appel TA.
Libéré le 6

31 mai 2012 Lyon (69)
Enfermement en famille, démembrement prévu.
Dina BUNGA, angolaise, 3 enfants, est maintenue au CRA de Lyon par le TA comme Dublin II alors que son mari et les trois enfants de 2, 3 et 6 ans sont libérés.
Finalement libérée le 31 mai sur décision du cabinet Valls.

31 mai 2012 Ile de France
Arrestation, GAV, 45 jours de CRA, un refus d’embarquer
Gervais Gantchou, camerounais, 30 ans, deux enfants français (10 ans et 5 ans), en France depuis 12 ans donc depuis 2000, retenu au CRA de Mesnil Amelot, n’a pas été expulsé parce qu’il a résisté.
Libéré après 45 jours de rétention le 2 juin 2012 Paris
http://blogs.mediapart.fr/blog/resf/040612/gervais-gantchou-premier-pere-denfants-francais-expulse-par-hollande

29 mai Lyon (69)
Arrestations, GAV, plus de 20 jours de CRA, expulsions, deux familles démembrées, deux quasi orphelins
Sevdet KERIMOV et Sedat KERIMOV, rroms de Macédoine, chacun un enfant (14 et 17 ans), en France depuis 2010, en rétention depuis le 29 mai à Lyon St Exupéry. Tous dorment dans un squatt du 2e arrondissement de Lyon.
http://blog.collectifitem.com/2012/06/08/une-vie-francaise-les-taxis-de-perrache/
Sevdet KERIMOV expulsé le 20 juin, Sedat KERIMOV expulsé le 22 juin






Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptySun 19 Aug - 15:36

Quote :


Bajlinder SINGH, père de 2 enfants, ne doit pas être expulsé !

Non content de démanteler des camps de Roms, de mettre à la rue des familles, et d'en expulser plusieurs centaines, Manuel Valls s'en prend maintenant à un père de famille en France depuis 16 ans, qui sera expulsé le 26 août si nous ne manifestons pas en masse notre indignation devant cette nouvelle atteinte aux droits de l'enfant.
Mr Bajlinder Singh, de nationalité indienne, depuis 16 ans en France, a été arrêté et placé en rétention au CRA (centre de rétention administrative) de Vincennes, le 7 août.
Sa femme l'a rejoint définitivement en France en 2009. Ils ont deux enfants, l'aîné, né en 2005 est scolarisé à l'école élémentaire Paul Vaillant Couturier à Bagnolet (93), le plus jeune, âgé de 2 ans, est né ici.
Il est déjà passé au Tribunal Administratif qui a confirmé l'OQTF (obligation à quitter le territoire français) émise par la préfecture de police de Paris, puis devant le Tribunal de Grande Instance de Paris qui l'a maintenu en rétention.
Présenté au consulat de son pays le 14/08, il peut donc être mis dans un avion à tout moment.





Réagissons pour bloquer cette mesure d'expulsion odieuse !
Faxez, écrivez au préfet de Police de Paris, M. Bernard Boucault pour demander sa libération et sa régularisation !
Fax : 01 53 73 67 23
Mail : prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr

Et puis, ne pas oublier les vrais décisionnaires, ceux qui laissent faire ou commanditent cette expulsion:

A l’Intérieur :
eleonore.lacroix@interieur.gouv.fr (conseillère à l’immigration)
thomas.andrieu@interieur.gouv.fr
sec.colmou@interieur.gouv.fr

A l’Elysée :
pierre-rene.lemas@elysee.fr
alain.zabulon@elysee.fr

A Matignon :
premier-ministre@cab.pm.gouv.fr





Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptySun 2 Sep - 11:57

Quote :




Deux tentatives d’expulsion avortées ? C’en est trop pour le préfet de Haute-Marne qui, en rétorsion, expulse une famille de son logement !




Après l’expulsion de la famille SHABANI le 1er Avril (…) 2010 sous un gouvernement de droite, la Haute-Marne se distingue une nouvelle fois, sous un gouvernement de gauche et deux ans plus tard avec, à nouveau, le cas d’une famille Kosovare que le préfet de Haute-Marne tente par tous les moyens d’expulser.

Contrairement à la famille SHABANI où la mobilisation n’a pu intervenir que trop tard, nous avons encore la possibilité pour la famille IDRIZI d’espérer une issue favorable puisque les tentatives d’expulsion ont pour le moment toutes été infructueuses grâce à une mobilisation sur place tenace et courageuse du « Collectif de Soutien aux Enfants IDRIZI » qui a vu le jour dès l’annonce de l’OQTF en mars 2012.

Mais avant de pouvoir espérer, il faut d’abord et avant tout se mobiliser !!



La famille IDRIZI composée des deux parents, Zymber et Zymrije, et de leurs trois enfants sont d’origine serbe et issus de la minorité ethnique des ashkalis. Ils parlent l’albanais mais leurs origines les condamnent très clairement à des persécutions dans les domaines de l’éducation, de la protection sociale, du logement et bien sûr les exposent à des faits de violence récurrents comme ce fut le cas pour Arianita et Arijan avant leur arrivée en France.



Malheureusement pour elle, la famille IDRIZI a formulé sa demande d’asile auprès de l’OFPRA quelques mois trop tôt avant que le Kosovo sorte (en mars 2012) de la liste des pays considérés comme sûrs. Malgré un recours auprès de la CNDA, malgré des soucis de santé des parents, malgré une excellente intégration et des progrès impressionnant en français pour les enfants, la CNDA a rejeté la demande.

Logés à Bourbonne-les-Bains puis à Langres à partir de Mars 2012, il a fallu attendre l’été et la période estivale pour que les parents soient assignés à résidence le 26 juillet.

Depuis, on les a convoqués à la gendarmerie à 7h00 puis 4h00 du matin pour des « départs volontaires » forcés qui auraient abouti sans l’intervention de leurs amis français.

Le matin du 20 août, la gendarmerie s’est rendue à leur domicile pour une expulsion de la famille, ne trouvant personne, la préfecture a ordonné de supprimer le logement à la famille les jetant littéralement à la rue pendant la période de canicule qui frappait le département à ce moment-là !

Comble du comble, nous avons appris par la presse le lendemain que d’après le secrétaire général de la préfecture, M. Alexander Grimaud, M. Idrizi aurait rendu les clefs volontairement. Ce qui est faux puisque les clefs sont toujours en possession de la famille et que c’est bel et bien la serrure qui a été changé !!



Actuellement, la famille IDRIZI est Sans Domicile Fixe, suite à son expulsion de son logement par décision de la préfecture le lundi 20 août dernier.



Parce que nous souhaitons que ces enfants, très bien intégrés, puissent continuer leur scolarité en France et s’offrir un avenir !

Et parce que nous savons qu’un retour des enfants au Kosovo les exposerait à des persécutions et à une insécurité quotidienne !

Nous vous demandons de bien vouloir signer la pétition
http://resf.info/P2379

et d’écrire là où se prennent les décisions … D’avance merci !



Préfet de Haute Marne: Jean-Paul CELET

prefet@haute-marne.gouv.fr

Téléphone : 03 25 30 22 55

Secrétaire général : Alexander GRIMAUD

alexander.grimaud@haute-marne.gouv.fr

alexander.grimaud@haute-marne.pref.gouv.fr

Téléphone : 03 25 30 22 56

Directrice de la Réglementation, des Collectivités Locales et des Politiques Publiques : Christine Maria

christine.maria@haute-marne.gouv.fr

Chef du Service des Titres et de la Réglementation : Dominique Hilaire

dominique.hilaire@haute-marne.pref.gouv.fr

Chef du Bureau de l’Etat Civil et des Etrangers : Yolande Mathaux

yolande.mathaux@haute-marne.pref.gouv.fr



Sans oublier les vrais lieux de décision :

A l’Intérieur :
eleonore.lacroix@interieur.gouv.fr (conseillère à l’immigration)
thomas.andrieu@interieur.gouv.fr
sec.colmou@interieur.gouv.fr

A l’Elysée :
pierre-rene.lemas@elysee.fr
alain.zabulon@elysee.fr

A Matignon :
premier-ministre@cab.pm.gouv.fr





Pour la sécurité et le bien des enfants et parce qu’ils n’ont aucun avenir au Kosovo, aidez-nous à leur offrir un avenir en France !



Rejoignez-nous sur le blog : http://collectif-idrizi.blogspot.fr/

Suivez-nous sur Twitter: @CollectifIDRIZI

ou Facebook : Groupe - Soutien Famille Idrizi

Contactez-nous par mail : collectif.idrizi@gmail.com











Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptySat 15 Sep - 14:49

Quote :

Roms : la commune humanité bafouée

Signer la pétition
http://www.labandepassante.org/petition/signer.php





Le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien : la politique d’expulsion des camps de « Roms » étrangers continue de plus belle. Aux mêmes motifs. Avec à peu près les mêmes mots, les mêmes images. Avec les mêmes présupposés et les mêmes conséquences. À commencer par l’ethnicisation de familles issues de lieux et d’histoires multiples, qui ne se reconnaissent pas nécessairement de destin commun, sauf celui auquel on les assigne : le cercle vicieux de la misère et de l’exclusion.

Cela, nous ne voulons, nous ne pouvons pas l’accepter. Il y a deux ans, il importait déjà de se dresser en opposition à la politique de stigmatisation et de persécution menée sous la houlette de Nicolas Sarkozy, dans l’esprit du discours de Grenoble, contre les Roms et les gens du voyage. C’est avec la même détermination que nous nous élevons aujourd’hui contre la politique menée aux dépens des Roms sous la responsabilité du président de la République et de son premier ministre par leur ministre de l’Intérieur.

Manuel Valls renoue en effet avec une rhétorique qui avait mené un de ses prédécesseurs à la présidence de la République, et la République au bord de l’abîme. Or combien sont-ils, ceux qu’on veut expulser? 12 000 ? 15 000 tout au plus ? Sont-ils à ce point une menace pour l’ordre public qu’il faille impitoyablement les déloger sans solution de rechange ?

Si les nouveaux responsables invoquent autant la sécurité que les anciens, ils revendiquent (à l’instar de François Hollande pendant la campagne) un juste milieu entre « fermeté » et « humanité ». Mais qui peut croire que c’est pour leur bien qu’on détruit le lieu de vie de ces migrants ? En tout cas, pas les premiers intéressés. Car ils l’ont vite compris : si l’on se souciait tant de leur bien être, on ne les abandonnerait pas ensuite à leur sort, en oubliant de les reloger. Ils ne font qu’aller un peu plus loin. S’ils parviennent à se cacher, c’est au risque d’être encore plus abandonnés à eux-mêmes et privés des droits sociaux les plus élémentaires. Déplacer ainsi les gens, c’est bien sûr redoubler leur précarité, et faire obstacle à la scolarisation de leurs enfants.

Certes, Jean-Marc Ayrault préconise la concertation. Mais sur le terrain (faut-il s’en étonner ?), ces engagements ne sont pas respectés. Des centaines de familles se retrouvent dans des situations inextricables. À Lyon comme à Lille ou à Marseille ou en région parisienne, le travail des associations de bénévoles a été ruiné en quelques heures. En Essonne, plusieurs expulsions de bidonvilles ont eu lieu sur arrêtés municipaux, sans solution de relogement réel. Dans de nombreux départements, trop de communes tentent de ne pas scolariser les enfants Roms.

La majorité gouvernementale croit-elle donc qu’en agitant les peurs sécuritaires, elle échappera au reproche de « laxisme » ? C’est tout le contraire : dans ce domaine, elle n’ira jamais assez loin. La droite, en attendant peut-être l’extrême-droite, fera toujours mieux, c’est-à-dire pire. La gauche gouvernementale le paiera donc cher, y compris dans les urnes. En tout cas, les sondages suggèrent déjà qu’elle n’y gagne rien – pas plus qu’hier la droite au pouvoir. Seul le Front national pourra récolter les fruits de cette politique.

En outre, les concessions au populisme identitaire et sécuritaire ne feront pas avancer le pays dans sa mobilisation citoyenne face à la dictature des marchés et aux destructions d’emploi, bien au contraire. S’en prendre aux Roms ne suffira donc nullement à gagner les suffrages populaires. Cela ne peut que diviser, affaiblir là où il faut rassembler, agir. Singer la droite ? C’est décidément un mauvais calcul.

Il ne suffira pas davantage de renvoyer cette réalité migratoire à son origine – en l’occurrence la Roumanie, ainsi que la Bulgarie. Comme dans de nombreux pays de l’Europe de l’Est, la violence ordinaire vis-à-vis des « Tsiganes » se poursuit et risque de s’intensifier à mesure que la situation économique se dégrade. En même temps, la légitimation par l’État français de leur caractère indésirable ne peut que renforcer ce racisme.

Surtout, plutôt que de faire peser cette migration sur les gouvernements nationaux d’origine, comme l’a fait le ministre de l’Intérieur, il faut faire valoir une responsabilité de l’Union au lieu de mettre en péril l’idéal européen en la réduisant aux politiques néolibérales sans même la caution des droits de l’homme. Bref, il faut que Viviane Reding, commissaire européenne aux Droits fondamentaux, parle haut et fort comme en 2010, et non qu’elle soit réduite au silence face à l’État français.

Nous ne ressentons pas moins d’indignation qu’alors ; en revanche, notre colère est plus grande. Pourquoi changer de Président, sinon pour changer de politique ? Or plus ça change, plus c’est la même chose : les Roms sont encore et toujours pris pour boucs émissaires. Au lieu de jouer à son tour sur les peurs et les ressentiments, ce gouvernement aurait pu faire le pari des valeurs démocratiques : la liberté et l’égalité, pour les Roms aussi. Nous en sommes loin. Après l’éviction de la droite éhontée, on assiste à l’avènement d’une gauche honteuse.

Aujourd’hui, nous voulons donc interpeller la majorité gouvernementale : Rien ne vous oblige à ce choix. Il est contraire aux principes que vous revendiquez ; pour autant, il n’est pas davantage dans vos intérêts. Votre responsabilité n’en est que plus grande. Nous vous tenons donc comptables aujourd’hui, comme l’histoire vous tiendra comptables demain, de cette banalisation de la xénophobie et du racisme par l’État français, au mépris des leçons du passé et des menaces qui pèsent sur l’avenir.

Signer la pétition Voir les signataires


--------------------------------------------------------------------------------



Les premiers signataires :

Karim Abboub, psychanalyste
Benjamin Abtan, Président du Mouvement Antiraciste Européen EGAM
Michel Agier, directeur d'études EHESS
Eric Alliez, Philosophe, Université Paris 8 / Kingston University
Jean-Loup Amselle, anthropologue
Etienne Balibar, philosophe
Fethi Benslama, Professeur de Psychopathologie
Anne Emmanuelle Berger, professeure de littérature et d'études de genre, Paris 8
Jacques Bidet, professeur émérite à l'Université de PARIS OUEST
Bertrand Binoche, professeur à Paris-I
Luc Boltanski, directeur d'études à l'EHESS
Matthieu Bonduelle, président du Syndicat de la magistrature
Frank Burbage, Professeur de philosophie
Alain Brossat, Professeur de philosophie (émérite), Université Paris 8
Cécile Canut, linguiste, Paris Descartes
Alice Cherki, psychiatre, psychanalyste, essayiste
Ariane Chottin, psychologue
Nathalie Chouchan, Professeur de philosophie
Hélène Cixous, Ecrivain
Olivier Clochard, président de Migreurop
Michèle Cohen-Halimi, maître de conférences en philosophie à l'Université de Paris Ouest Nanterre
Patrice Cohen-Séat, Président d'Espaces-Marx
Catherine Coquio, professeure de littérature à Paris-Diderot (Paris 7)
Philippe Corcuff, maître de conférences à l'IEP de Lyon et membre du conseil scientifique d'Attac
Claude Corman, cardiologue
Marie Cuillerai, département de philosophie de Paris 8
Jean-Pierre Dacheux, docteur en philosophie
Françoise Dastur, Professeur honoraire des universités, Archives Husserl de Paris
Marianne Denicourt, comédienne
Ivaylo Ditchev, Professor of cultural anthropology
Suzanne Doppelt, auteur
Stéphane Douailler, Professeur de philosophie, Université Paris 8
Espaces Marx
Eric Fassin, sociologue, Paris 8
Michel Feher, philosophe, président de l'association cette France-là
Goran Fejic, analyste politique, ancien fonctionnaire international
Franck Fischbach, Philosophe, Univ. Nice Sophia-Antipolis
Geneviève Fraisse, philosophe, directrice de recherches CNRS
Frédéric François, linguiste
Marie Gaille, philosophe, chargée de recherche au CNRS
Patrick Gonin, Enseignant chercheur Université de Poitiers
Elisabeth Gauthier
François Gèze, éditeur
Lisa Ginzburg, journaliste
Alfredo Gomez-Muller, Professeur Université de Tours
Robert Guédiguian, cinéaste
Serge Guichard, Association de Solidarité en Essonne aux Familles Roms
Hugo Haas, architecte, La Cigüe
Jean-Frédéric de Hasque, réalisateur – anthropologue
Chantal Jaquet, Philosophe, professeur à l'université Paris1-Panthéon-Sorbonne
Alain Joxe, ancien directeur d'études à l'EHESS, directeur du CIRPES
Alain Keler, Photographe
Françoise Kerleroux, linguiste, professeur à la retraite, Paris 10 Nanterre
Cécile Kovacshazy, maître de conférences en littérature comparée
Denis Lachaud, écrivain
Thomas Lacoste, cinéaste et éditeur, La Bande Passante
Catherine Larrère, Université Paris 1
Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire
Jean-Pierre Lefebvre, Ecole Normale Supérieure
Olivier Legros, MCF Université de Tours et membre Urba-Rom
Catherine Lévy, sociologue
Jean-Marc Lévy-Leblond, Professeur émérite de l'université de Nice
Jean-Pierre Liégeois, sociologue
Daniele Lochak, universitaire, présidente honoraire du Gisti
Isabelle Lorand, chirurgienne, responsable Droits et liberté PCF
Michael Löwy, directeur de recherches émérite au CNRS, Paris
Seloua Luste Boulbina, Directrice de programme, Collège International de Philosophie
Charles Malamoud, Indianiste, directeur d'études honoraire, Ecole pratique des hautes Études
Philippe Mangeot, enseignant
Nicolas Martin-Granel, chercheur associé à l'ITEM (CNRS/ENS)
Stéphane Maugendre, président du Gisti
Jacques Message, Chaire supérieure de philosophie (Amiens)
Renée Le Mignot co-présidente du MRAP
Christophe Mileschi, écrivain, italianiste
Ariane Mnouchkine, metteuse en scène
Richard Moyon, Réseau Education sans frontières, RESF
Laurent Mucchielli, sociologue
Jean-Luc Nancy, philosophe
Pap Ndiaye, historien EHESS
Catherine Neveu, Directrice de recherche au CNRS
Gérard Noiriel, EHESS, Paris
Bertrand Ogilvie, professeur de philosophie, psychanalyste, université Paris 8-Saint Denis
Salvatore Palidda, DISFOR-UNIGE, Universita' degli Studi di Genova
Claude Pennetier, Directeur du Maitron, chercheur CNRS, Centre d’histoire sociale du XXe siècle
Germinal Pinalie, Revue Classes
Mathieu Potte-Bonneville, Collège International de Philosophie / ENS de Lyon
Jean-Luc Poueyto, anthropologue, Université de Pau et des Pays de l'Adour
Vincent Rafis
Isabelle Rèbre, cinéaste
Marie-Joëlle Redor, Enseignant chercheur à l'Université de Caen Basse-Normandie
Judith Revel, philosophe, maître de conférences, univ. paris 1 panthéon-sorbonne
Revue Vacarme
Claire Rodier, vice-présidente de Migreurop
Diogo Sardinha, Directeur de programme au Collège international de philosophie
Pierre Sauvêtre, Doctorant en science politique, chargé de cours à Sciences-Po Paris
Guillaume Sibertin-Blanc, Philosophe
James T. Siegel, anthropologue émérite, Cornell University
Andrée Tabouret-Keller, linguiste
Sébastien Thiéry, politologue
Louis-Georges Tin, président du CRAN
Michel Tort, psychanalyste
Transform!
Eleni Varikas, Professeur émérite, Université Paris 8
Patrick Vauday, Professeur à l'Université Paris 8
Patrice Vermeren, Directeur du département de philosophie, Paris 8
Sophie Wahnich, historienne, directrice de recherche au CNRS





N'hésitez pas à diffuser largement cet appel.





--------------------------------------------------------------------------------




La Bande Passante








Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyTue 18 Sep - 9:30

Quote :



17 septembre 2012

1/ Double peine pour Franck Kiwounzou, père d’enfant scolarisé, en danger d’expulsion

2/ Valls à l’endroit, Valls à l’envers, le flyer RESF





1/ Franck KIWOUNZOU, de nationalité congolaise, père de Léo, 6 ans, est enfermé au CRA du Mesnil Amelot depuis le 8 septembre, et son recours a été rejeté par le TA de Melun. Condamné à 7 ans d’emprisonnement, Franck a été libéré au bout de 5 années, le juge d’application des peines ayant jugé sa conduite exemplaire. Il a bénéficié de 4 permissions en 2011 et de 5 en 2012 dont la dernière de 10 jours et à chaque fois rendait visite à son fils et à la mère de celui-ci. Libéré …, Franck a été conduit directement au CRA

Une double peine, véritable bannissement qui nie à la personne toute possibilité de réinsertion. Guillaume Fillâtre, éducateur de Franck devenu son parrain dit de lui :

« Accompagnant Franck depuis presque 5 ans, dans ses divers lieux de détention, maison d’arrêt de Fresnes et le centre de détention de Melun et à présent au centre de rétention près de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, j’affirme que c’est un homme qui a su faire profit de ces années de détention pour passer quelques diplômes français lui ouvrant la possibilité d’une resocialisation et insertion professionnelle.

Franck ne sera pas livré à lui-même dans la société, sa compagne et ses deux fils, de nationalité française, l’attendent également pour reconstituer le tissu familial.

A titre personnel, et au nom du titre de parrain qui me rattache à Franck, je me porte garant pour « prendre sous mon aile » Franck Kiwounzou afin de chercher et trouver avec lui un emploi. »

La présidente de la FCPE de l’école maternelle de Léo témoigne dans le même sens : « Depuis quelques temps un travail a été fait avec Léo afin de préparer la sortie de son père et qu’ils puissent vivre enfin ensemble, construire une famille dans un esprit serein, Léo a beaucoup souffert de l’absence de son père pendant son incarcération, malgré les visites, les permissions octroyées, Léo attendait le retour de son père à la maison avec impatience ».

A chacune de ses sorties, Franck a rendu visite à son fils Léo scolarisé en CP à l’école Félix Eboué de Créteil et à la mère de celui-ci, Sonia DE-PINA.

Pendant son incarcération Franck KIWOUNZOU a obtenu le DNB (Diplôme National du Brevet), son DAEU (Diplôme d’Accès aux Etudes Universitaire) et un CAP de métallurgie serrurerie.

Le ministère public a requis l’enfermement de Franck KIWOUNZOU, en vue de son expulsion rapide, au motif qu’il représenterait un danger pour la société (ceci en contradiction totale avec l’appréciation du juge d’application des peines qui l’a suivi), et le Tribunal Administratif de Melun, sans entendre Franck ni la mère de Léo, présente à l’audience, a rejeté la demande d’annulation de l’Obligation à Quitter le Territoire Français (OQTF lors d’une audience expéditive.

Dans l’intérêt supérieur de cet enfant et de toute la famille, en application de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme et l’article 3-1 de la Convention internationale des Droits de l’Enfant, Franck Kiwounzou doit être libéré et régularisé afin qu’il puisse enfin vivre en toute sérénité avec sa famille.



Pour sa libération, préfecture de Seine et Marne :

Préfète du 77 : Nicole KLEIN, Mail : nicole.klein@seine-et-marne.gouv.pref.fr

Fax du secrétariat de la préfète : 0164717503

Directeur de cabinet de la préfète: Christian MICHALAK

christian.michalak@seine-et-marne.gouv.pref.fr

Fax : 0164717525

Secrétaire général : Serge GOUTEYRON

serge.gouteyron@seine-et-marne.gouv.pref.fr

Et là où les choses se décident

manuel.valls@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet adjoint : Thomas Andrieu : thomas.andrieu@interieur.gouv.fr
Conseiller auprès du Ministre de l’Intérieur : Yves Colmou : sec.colmou@interieur.gouv.fr

Conseillère à l’Immigration : Eléonore Lacroix : eleonore.lacroix@interieur.gouv.fr



2/ VALLS A L’ENDROIT ! VALLS A L’ENVERS !

Le « changement » dans le domaine de l’immigration tarde vraiment à venir. Au contraire, le gouvernement utilise à l’égard des Roms les mêmes méthodes et les mêmes mots pour les mêmes objectifs chiffrés que celui de Sarkozy depuis le discours de Grenoble. Aucune des situations d’urgence dramatique générées par les agissements de Guéant (enfants empêchés de rejoindre leurs parents en France, enfant handicapé expulsé alors qu’il devait être opéré, pères expulsés laissant femme et enfants en France) n’a reçu de solution de la part du cabinet de Valls. Même quand rien ne les y oblige, ses conseillers appliquent avec un zèle extrême les lois, les décrets, les circulaires, les modalités mis en place par Guéant, alors qu’ils les dénonçaient quand ils étaient dans l’opposition ! La circulaire attendue pour la fin septembre risque de ne faire les choses qu’a minima. D’ici là, pesons autant que nous le pouvons, en mobilisant et en médiatisant, ce que nous ne pouvons plus accepter, ce que nous exigeons.

Les enseignants, les parents d’élèves, les citoyens, les élus, tous ceux qui, depuis des années se sont mobilisés pour freiner la machine à maltraiter les sans papiers inventée par Sarkozy ne peuvent pas rester indifférents à ce que fait Valls. Ce qui était odieux sous Sarkozy le reste sous Hollande ! Il faut, vraiment ! que les élus et le gouvernement l’entendent et que la loi change !

L’initiative d’un flyer avec deux photos a été prise. La première présente Manuel Valls (en compagnie de Mrg Jacques Gaillot) parrainant une famille sans papiers dans sa mairie d’Evry en décembre 2010 : Valls à l’endroit. La seconde un bidonville de Roms (à Massy, 91) dévasté sur ordre de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur : Valls à l’envers.

http://www.educationsansfrontieres.org/IMG/fckeditor/UserFiles/Flyer-Valls_Fete_huma-Imprim.pdf

Distribué à la fête de l’Humanité, le flyer a rencontré un succès certain, sourires, réflexions hostiles à Valls, pas mal de gens revenant sur leurs pas pour en demander plusieurs, voire des petits paquets.

Il serait sans doute utile que ce montage photo soit diffusé largement, par Internet et aussi, pour ceux qui le peuvent, imprimé et distribué dans les lieux publics, apposés sur les panneaux des écoles et des lycées, etc…



Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptySat 29 Sep - 18:28

Quote :



Ce qui était odieux sous Sarkozy l’est tout autant sous Hollande. Le sentiment amer d’être floué en plus.

Sous Hollande aussi, on enferme les enfants !

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que l’interdiction de la rétention des enfants promise par le candidat François Hollande et mise en application, à sa façon, par le ministre Valls montre ses limites.

Deux enfants, l’un de deux mois et demi, l’autre de trois ans et demi sont emprisonnés avec leurs parents au centre de rétention du Mesnil-Amelot sur ordre du préfet de la Sarthe, Pascal Lelarge. Il s’agit d’une famille afghane. Les parents ont fait 10 mois de marche à pied au travers de l’Afghanistan et du Pakistan pour fuir. Avant d’arriver en France, ils ont traversé la Hongrie où ils ont été contrôlés (ce qui fournit le prétexte à leur expulsion vers ce pays en vertu de la procédure dite Dublin 2[1]). Déboutés de l’asile, ils ont été assignés à résidence. C’est pour ne s’être pas présentée à l’heure et avec leurs bagages au rendez-vous fixé pour l’expulsion qu’ils ont été arrêtés sur leur lieu d’assignation à résidence et enfermés au Mesnil-Amelot. Mais ils sont allés pointer pour plus tard dans la matinée et les jours suivants (sauf une fois le père pour raison médicale). « Seuls seront dispensées du centre de rétention, les enfants dont les parents se laisseront volontiers expulser » écrivions-nous lors de la publication de la circulaire de Manuel Valls du 6 juillet censée « interdire » la rétention des enfants. La preuve est faite, et de façon bien sordide.

Le médecin du CRA vient de délivrer des certificats d’incompatibilité avec la rétention aux enfants. Pour l’heure, le ministère s’assoit dessus.

Tout est « normal » dans cette affaire : le respect des engagements du président de la République, l’âge des enfants emprisonnés, le respect des préconisations médicales et la destination de la famille, l’Afghanistan d’où les troupes françaises sont évacuées parce que trop dangereux d’y rester…

Pour faire savoir au ministre, au premier ministre et à l’Elysée ce que vous pensez de leur normalité, voir coordonnées en fin de message

C’est à la dure qu’il faut les élever !

Le ministre de l’Intérieur et ses services ont des conceptions très fermes de l’éducation des tout petits enfants. Qu’on en juge.

Une jeune femme roumaine, a été interpellée il y a trois jours et conduite au CRA du Mesnil-Amelot. Or, elle allaite son enfant de 11 mois. Pas de problème : chez Valls, on pratique le sevrage à la hache. Le lait maternel ? Terminé ! Maman est en prison et le petit, qui, semble-t-il a beaucoup de mal à s’adapter au biberon dans ces conditions spéciales, avec papa.

Le médecin a délivré un certificat d’incompatibilité avec la rétention ce qui a semble-t-il, conduit la préfecture à la libérer. Mais il n’empêche ! Trois jours d’enfer pour la mère et l’enfant, sous Hollande, c’est normal !



Pour faire savoir à qui de droit ce que vous inspire ces faits :

A l'Elysée :

Secrétaire général : pierre-rene.lemas@elysee.fr

Directrice de cabinet : sylvie.hubac@elysee.fr

Directeur de cabinet adjoint : alain.zabulon@elysee.fr

Chef de cabinet : pierre.besnard@elysee.fr

Conseiller politique : aquilino.morelle@elysee.fr

Matignon : premier-ministre@cab.pm.gouv.fr

A l'Intérieur :

Dircab jean.daubigny@interieur.gouv.fr

Conseiller yves.colmou@interieur.gouv.fr

Dircab adjoint renaud.vedel@interieur.gouv.fr

Dircab adjoint thomas.andrieu@interieur.gouv.fr

Conseillère immigration : eleonore.lacroix@interieur.gouv.fr



Préfet du Mans pierre.lelarge@sarthe.gouv.fr




--------------------------------------------------------------------------------

[1] La procédure dite Dublin 2 prévoit que les demandeurs d’asile doivent déposer leur demande dans le pays européen par lequel ils sont entrés dans l’Union européenne. S’ils changent de pays, ils peuvent être renvoyés vers ce premier pays mais ce n’est pas une obligation, le pays d’accueil, ici la France, ayant toujours la possibilité d’accorder l’asile.






Back to top Go down
alain
fondateur
fondateur
alain


Number of posts : 23529
Localisation : Dompierre sur Veyle ,France
Registration date : 2005-04-19

Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 EmptyTue 2 Oct - 23:12

Quote :






Appel à la solidarité avec la famille Mahmuti.

Vous vous souvenez certainement de cette famille de quatre enfants installée à Hauteville, et des circonstances de son expulsion en janvier 2012. La presse locale et nationale avait souligné l’intransigeance des autorités contre ces demandeurs d’asile, placés à deux reprises au centre de rétention avec un bébé, mais aussi le bel élan de solidarité de la population et des élus. Envoyés en Hongrie par avion spécial sans la moindre chance d’y être accueillis, après plusieurs mois de pérégrinations, ils sont revenus dans notre petite ville où est toute leur vie. Les enfants ont retrouvé leur école.

Pour leur venir en aide, un comité de soutien a été créé sous forme d’association. Il faut apporter une aide matérielle (votre cotisation de 10 Euros rendra service), et surtout un appui aux démarches administratives (votre nombre sera très important). Ils doivent pouvoir à nouveau déposer une demande d’asile pleinement justifiée avec la garantie qu'elle sera examinée en France.

Le comité de soutien à la famille Mahmuti compte sur vous. Il vous propose d’adhérer rapidement en renvoyant le formulaire que vous trouverez en pièce jointe.






Back to top Go down
Sponsored content





Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty
PostSubject: Re: Sans papiers ( Tchétchénie et cie)   Sans papiers ( Tchétchénie et cie) - Page 28 Empty

Back to top Go down
 
Sans papiers ( Tchétchénie et cie)
Back to top 
Page 28 of 35Go to page : Previous  1 ... 15 ... 27, 28, 29 ... 31 ... 35  Next
 Similar topics
-
» bio ( sans bifidus )
» La ^phrase sans fin ^^
» blabla sans fautes
» Créer des liens

Permissions in this forum:You cannot reply to topics in this forum
LouiZeForum :: I think / donc je suis-
Jump to: